Ngounié

Mouila : Victimes des inondations, les populations désertent leurs maisons

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Les pluies diluviennes, qui s’abattent depuis fin novembre et début décembre à Mouila, la capitale provinciale de la Ngounié (Sud) et ses environs, provoquent des inondations à tel point que de nombreuses personnes désertent leurs maisons pour se retrouver à la belle étoile.

Les pluies qui tombent en amont de la province dans certains départements font sortir de son lit la rivière Ngounié ainsi que les ruisseaux qui s’y déversent. Ainsi, à la vue du changement du ciel en temps maussade, les habitants des zones plates et autres bassins versants restent en alerte. Les appareils électroménagers sont débranchés et mis sur supports élevés tout comme les matelas et quelques vêtements et aliments qui peuvent être sauvés.

Parfois contre toute attente, les populations ne sauvent rien si surtout elles ont été surpris la nuit, les compteurs électriques disjonctés, pour éviter des électrocutions. Dans la plupart des zones périlleuses des quartiers des deux arrondissements de la ville les scènes sont choquantes. Le manque de passerelles dans certains milieux sont remplacés par des piroguiers qui pour certains font du bénévolat, alors que d’autres font monnayer les traversées d’un coin à un autre.

Dans ce type de catastrophes, les services bénévoles de la Croix-Rouge locale ne se font pas prier pour venir à leur secours, du moins, à les sortir de leurs milieux sinistrés. Généralement, les administrations compétentes sont souvent mises à contribution pour placer ses sinistres ou sans-abris à un point d’accueil tel que le dortoir de l’Ecole nationale d’action sociale et sanitaire (ancienne ENASS, en travaux pour la réouverture prochaine de cet établissement professionnel et ses annexes). S’il y a débordement, le gymnase municipal pourrait être utile pour recevoir ces compatriotes, le Centre préscolaire des Affaires sociales croupissent lui dans de hautes herbes depuis plusieurs années.

Il y va de l’intérêt des populations habitant les zones inondables de chercher d’autres sites pour se reloger, au moment où les aides publiques envers les victimes des catastrophes naturelles ne sont pas ponctuelles. Il n’en demeure pas moins aussi que l’Etat fournit des efforts à travers ses démembrements pour aider un tant soit peu les nécessiteux, mais c’est sans compter avec le comportement de certaines individualités qui « ne bougent pas pour encore prétendre à une éventuelle aide gouvernementale« , a glissé Séverin dont quelques membres de sa famille vivent à Ponte-Claire, une zone facilement inondable du quartier Moukoumounabouala dans le premier arrondissement. « Je me demande pourquoi à maintes reprises recensés, le Cadastre n’octroie pas des parcelles en lieux sûrs à ces habitants, mieux de nombreux soucis trouveraient des solutions« , s’est-il interrogé.

En pareille circonstance, il est à craindre les morsures de serpents, la survenue des épidémies (fièvre typhoïde, choléra, bilharziose, gastro-entérite, etc.) avec la circulation des détritus. Pour l’heure, ces inondations ne sont pas accompagnées des bourrasques.

JPM

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