Ngounié

Mouila : un mouton attaché à un garde-fou avec des cadenas retrouvé sur le pont de la Ngounié

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Le bélier retrouvé attaché avec cadenas sur le pont de Mouila, dimanche matin.

Les habitants de la ville de Mouila, la capitale provinciale de la Ngounié (Sud), ont découvert le dimanche matin sur le pont qui relie les deux rives, un bélier vivant lié au cou sur un garde-fou avec cadenas.

Un bélier au pelage brun-pâle, seul, mais retenu par un lien avec cadenas fermé accroché à un garde-fou au pont dit de la Concorde sur la rivière Ngounié a été aperçu dimanche matin par des lève-tôt vaquant à leurs occupations ou qui rentraient d’une manifestation.

Comme une traînée de poudre, la nouvelle a été relayée dans la localité par le biais des réseaux sociaux. Selon l’informateur local et indépendant s’identifiant par l’acronyme de Paterson l’Oiseau, des tâches de sang étaient perceptibles sur la gueule de la bête domestique. ’’Tout porte à croire qu’il s’agirait d’une affaire en rapport avec des pratiques fétichistes’’, a-t-il indiqué.

Si cette pratique au pont reste nouvelle, il est aussi admis que dans la ville un toxicomane et ’’supposé’’ débile mental appelé Cow-boy écume les jardins et maraîchers des particuliers en soustrayant des régimes de bananes mâtures, papayes et autres fruits qu’il vend à tout venant. L’argent issu de cette vente est utilisé à la consommation des alcools et du tabac prohibé. ’’Et si d’aventure Cow-boy s’en est pris à ce mouton, il pouvait le vendre à n’importe qui ou le placer là pour le liquider plus tard’’, s’est exclamé un passant habitué à voir souvent ce dernier avec un régime de banane au dos ou sur la tête, à défaut un sac de fruits.

Informé, le parquet de la République s’est saisi de l’affaire et commis des Officiers de police judiciaire (OPJ) pour une enquête, avant qu’une psychose ne gagne les populations déjà vivant avec l’angoisse des enlèvements déjoués des enfants.

Toutefois, si l’idée du vol de bélier est écartée, en revanche, la piste des pratiques occultes est plausible, car il vaut mieux un sacrifice d’un agneau (ou mouton) plutôt qu’un être humain. Un ressortissant du clan Dibur-Simbu (autochtone et détenteur de la sirène Mugumi protectrice de la ville de Mouila, ndlr), sans faire l’unanimité, a ironisé que «ce mouton aurait sans doute servi de repas à Mugumi’’. Après cette trouvaille insolite, le pont a été libéré de cet objet de curiosité cette même journée et l’animal domestique a sûrement recouvré sa liberté.

JPM/AGP-Mouila

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