Ngounié

MOUILA : sensibilisation des jeunes sur la santé sexuelle, la reproduction, les drogues et les violences en milieu scolaire

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Les élèves au sortir, lors de la campagne de sensibilisation.

Mouila, le 18 Février 2023 (AGP) – Plusieurs élèves des établissements primaires et secondaires de la commune de Mouila, la capitale provinciale de la Ngounié (Sud), ont été sensibilisés, par une équipe d’inspecteurs pédagogiques, sur la santé sexuelle et de la reproduction.

Initiée par le ministère de l’Education nationale et de la formation civique, cette campagne de sensibilisation, qui touche plusieurs villes du pays, vise a suscité chez les jeunes une prise de conscience pour ‘’une jeunesse responsable et épanouie’’.

Recadrer la jeunesse, face aux comportements déviants qui freinent leur épanouissement, et former l’individu de demain, telles sont les préoccupations des autorités en charge de l’Education, au moment où de nombreux jeunes s’adonnent à des pratiques qui nuisent à leur santé, leur avenir et celui de leurs camarades. C’est pourquoi une campagne de sensibilisation, à l’endroit des élèves du primaire, notamment en classe de quatrième et cinquième année, et du secondaire a été bien accueillie par les responsables d’établissement, et par les jeunes eux-mêmes.

Au cours des échanges avec les élèves, retenus pour cette sensibilisation, entre autres, les lycées Jean Jacques Boucavel, Marc Bivingou, Saint Gabriel, les écoles communales A, B et D, les inspecteurs en véritable pères éducateurs, ont présenté aux jeunes les dangers de la consommation des stupéfiants, qui peuvent ruiner leur projet de vie et même entrainer la mort. Les violences physiques qui ont emmené de nombreux jeunes à répondre de leurs actes devant les juridictions compétentes, les infections sexuellement transmissibles et les grossesses précoces, au regard des conséquences qui en découlent, ont été présentés aux jeunes comme étant de véritables freins à leur épanouissement.

‘’Les enfants ne viennent pas à l’école pour apprendre à être violentés ou pour avoir des copains et porter des grossesses. L’objectif de l’école est d’amener ces enfants à réussir, aller à l’université, dans les grandes écoles et devenir des responsables de demain. Or, si les enfants passent leur temps à porter des grossesses au primaire, ce sont des enfants qui ne peuvent pas aller loin, avec tout ce que nous connaissons de la grossesse’’, a indiqué Joseph Mounanga Mounanga, inspecteur pédagogique.

‘’Evitez de répondre à la violence par la violence. Quand vous êtes violenté adressez-vous à la direction’’, a, pour sa part, souligné Marie Augustine Dibadi, également inspecteur, qui a entretenu les jeunes sur divers aspects liés à la problématique de la santé sexuelle et de la reproduction.

Pour les responsables d’établissements cette campagne est un soulagement. ‘’Nous constatons que souvent ces enseignements sont donnés au niveau du secondaire. Mais cette fois ci le primaire a été pris en compte. En effet, si on vient déjà signaler aux enfants les conséquences qui peuvent arriver lorsqu’on prend par exemple une grossesse précoce, ils ont vite compris qu’il y a des sanctions qui en découle’’, a souligné Médar Mougnala, directeur de l’école publique Mouila B.

Les apprenants aussi ont reconnu que de telles initiatives permettent une meilleure prise de conscience. ‘’J’ai retenu que la consommation des drogues pousse à plusieurs violences. La violence sexuelle et physique, voir verbale. Et ce sont des choses à proscrire’’, a affirmé Joel Boussougou, élève au lycée Saint Gabriel de Mouila.

Au regard de la pertinence des échanges entre apprenants et éducateurs, il serait judicieux que cette sensibilisation touche plus de localités, d’établissement et se pérennise.

NT/ANM/FSS

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