Mouila : Les populations sensibilisées sur la protection des fosses septiques et puits non couverts

Les chefs des quartiers des deux arrondissements de la commune de Mouila, la capitale provinciale de la Ngounié (Sud), ont entrepris depuis un temps de sillonner leurs zones de compétence pour sensibiliser leurs administrés sur la protection des fosses septiques et autres puits d’eaux non couverts, après que plusieurs décès et noyades aient été enregistrés et endeuillés des familles.

Ils sont envahis par une tristesse et une déprime d’apprendre dans leurs zones administratives qu’une famille est endeuillée au travers d’une fosse ou puits d’eau non couverts. «Même si la faute incombe au responsable du trou creusé pour servir à un besoin précis, mais le fait de ne pas faire des rondes dans son propre quartier pour sensibiliser du danger évident, cela nous interpelle aussi en tant qu’autorité dans le maillon de la chaîne administrative», disent l’ensemble des auxiliaires de commandement.

Pour eux, il faut redoubler de vigilance et ne jamais quitter des yeux les enfants qui jouent autour de la maison, surtout s’ils s’y trouvent des fosses et puits d’eau à ciel ouvert. «Le plus souvent on s’aperçoit tard pour sauver l’enfant sain ou souffrant par exemple d’une maladie chronique comme l’épilepsie», a réagi l’un d’eux. De façon générale, chacun est persuadé que tout le monde a un œil sur les enfants alors que personne en réalité ne prête attention à eux et le drame survient.

Par la faute des parents, la ville ne s’est jamais débarrassé de ce prédateur qu’est la mort sur des enfants quelque fois incontrôlés. Après quatre décès survenus entre 2018 et 2021 à savoir 1 au quartier Dourougni (1er arrondissement),1 à Bavanga (2ème arrondissement) et deux autres à Moutoboko (1er arrondissement), d’environ trois et cinq ans en novembre dernier, sans omettre les trois noyades survenus au cours de ce même mois dans la rivière Ngounié de deux adolescentes et un adulte partis nettoyer un camion de transport de personnel.

Plutôt que de «recevoir souvent de mauvaises nouvelles», les autorités locales (gouverneur, procureur de la République, maire central) ont effectué une descente vers les chefs de quartiers aux fins qu’ils sensibilisent leurs populations respectives sur la nécessité de protéger les fosses encore laissées ouvertes, pour éviter le pire.

IPK/JPM