Ngounié

Mouila : la fête de la Toussaint observée à Mouila

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MOUILA (sud), 2 nov. (AGP) – De nombreux chrétiens de la ville de Mouila, chef-lieu de la province de la Ngounié, comme dans ses environs, ont passé, mardi, une demi-journée dans des églises et autres lieux de culte pour célébrer la fête des «Saints ou « Toussaint », alors que la majorité de la société s’est ruée vers les cimetières pour le nettoyage des tombes des proches, sous une confusion totale des dates consacrées à la fête des « saints » à celle des « morts ».

Mardi matin de mouvements de chrétiens étaient visibles vers des églises, paroisses et cellules de prières. La grande partie de la population s’est dirigée vers les cimetières. Bien que plusieurs places sont restées inoccupées dans ces lieux de prières, les officiants ont dit la messe chacun se servant d’une prédication par rapport à la fête des Saints.

A la paroisse Saint-Martin, dans le premier arrondissement de la ville de Mouila, les chrétiens ont été servis sur Ephésiens, chapitre 4, verset 32, prônant la bonté. « Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement, comme Dieu vous a pardonné en Christ », précise le Nouveau Testament.

Pour l’abbé Mounguengui, ’’l’homme doit se dépouiller de sa vie passée, renoncer au mensonge, aux pensées négatives, à l’endurcissement de son cœur, pour revêtir l’homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité’’. Il a invité les fidèles à ne sortir de leur bouche aucune parole mauvaise qui attriste son prochain, mais de ’’marcher dans l’amour, à l’exemple de Christ, qui nous a aimés, et qui s’est livré lui-même à Dieu pour nous comme une offrande et un sacrifice de bonne odeur’’, a-t-il poursuivi dans ses explications. Une homélie dite sous fond de deuil, la paroisse ayant enregistré un décès, la veille à Mouila, de l’abbé Jaurès Nyama.

Mais à l’entendement presque de tous, la fête de la Toussaint est destinée au nettoyage des tombes des défunts en zone urbaine que rurale. ’’Je suis venu nettoyer les tombes de mes proches, en m’associant aux autres au lieu de se retrouver seul’’, a expliqué Brice, machette à la main.

Munis de pelles, râteaux, limes, machettes, hachettes, houes, dabas, tronçonneuses parfois, parents, amis et connaissances ont fait le retroussons-les-manches en faveur des morts. Boissons, nourriture, bonbons, argent, gerbes de fleurs ont été déposés et les vivants ont pu communier avec les morts soit avec des louanges ou une ambiance certaine.

Pour Béatrice Pemba, ’’on peut débrousser une tombe n’importe quand dans le mois, peu importe les dates du 1er ou 2 novembre, l’essentiel est de rendre clair ce milieu’’. Respect de la fête des « saints » à celle des « morts », une confusion s’installe encore dans la société.

JPM/FSS

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