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Tunisie : l’ancien président Moncef Marzouki condamné à 4 ans de prison

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Président de la République de Tunisie de 2011 à 2014, Moncef Marzouki a été jugé coupable d' »atteinte à la sécurité extérieure de l’État » par la justice de son pays. L’ancien président, qui réside actuellement en France, avait critiqué le coup de force de l’actuel chef de l’État Kaïs Saïed. La nouvelle est tombée tôt ce jeudi 23 décembre.

Le premier président élu de la Tunisie post-démocratique, Moncef Marzouki, a écopé d’une condamnation de 4 ans de prison par contumace. Celui qui a multiplié ces dernières semaines les critiques envers le président actuel qu’il qualifie de « putschiste« , avait lors d’une manifestation en octobre dernier à Paris, appelé le gouvernement français à « rejeter tout soutien » à son successeur Kaïs Saïed. Des invectives cinglantes des deux côtés ont suivi et ont culminé à l’approche du sommet de la Francophonie, qui devait se tenir en Tunisie en novembre dernier. Estimant que la Tunisie n’était plus un État démocratique, Moncef Marzouki a prôné l’annulation dudit sommet. Une situation jugée d’instabilité politique, qui a finalement entraîné le report de l’évènement par l’Organisation Internationale de la Francophonie. Kaïs Saïed, qui a très peu apprécié les prises de position de son prédécesseur, aurait  alors demandé à la justice d’ouvrir une enquête. Deux semaines plus tard, un juge tunisien émettait un mandat d’amener à l’encontre de Moncef Marzouki. Celui-ci est désormais fixé.

« Je n’ai jamais été convoqué par aucun tribunal, aucun avocat n’a assisté à cette condamnation, un certain nombre de juges se sont mis en catimini et voilà, ils ont décidé que je devais être condamné à 4 années de prison. Cela ne s’est jamais vu même dans les pires dictatures […] C’est probablement le président lui-même qui a prononcé la condamnation. C’est dire à quel point l’État de droit que j’avais contribué à mettre en place après la révolution est derrière nous« , a déclaré Moncef Marzouki.

L’ancien président tunisien considère cette condamnation comme étant une décision politique à cause de son opposition « ferme et extrêmement claire au coup d’État du 25 juillet » mené par Kaïs Saïed, aujourd’hui à la tête du pays.

DT

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