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«Mon réseau de contacts peut être mis à contribution pour réaliser des projets au Gabon » (Dieudonné Ella Oyono)

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Dans une interview accordée à notre rédaction le week-end écoulé, Dieudonné Ella Oyono, gabonais de la diaspora résidant au Canada, vient d’entreprendre une mission exploratoire au Gabon en compagnie de partenaires dans le but de faire intégrer notre pays au réseau ‘’Palme’’ qui regroupe différents acteurs socio-économiques de divers pays francophones. L’objet étant de lui faire bénéficier à termes des avantages pouvant favoriser son développement à travers de nombreux projets.

Gabon matin : Monsieur Dieudonné Ella Oyono, vous terminez une mission exploratoire au Gabon, sur quoi a-t-elle porté ?

L’objectif de la mission était de présenter un réseau qui regroupe différents acteurs socio-économiques de divers pays francophones et voir dans quelle mesure des institutions gabonaises pourraient l’intégrer pour bénéficier des avantages offerts aux membres. La mission a été organisée pour le compte de l’Association Francophone  »PALME ». Elle a été pilotée par le Groupe ACO (Afrique Canada Opportunités) qui se spécialise dans l’accompagnement, la formation et les Conseils aux organisations privées et publiques. M. Joel Monti, Directeur, représentait PALME France, tandis que je représentais PALME Québec en tant que membre de son Conseil d’Administration. PALME France et PALME Québec travaillent concomitamment depuis 10 ans sur les questions de gestion d’aménagement et d’animation des parcs d’activités.

Le 8 février vous avez été reçu à la Zone Économique Spéciale à Régime Privilégié de Nkok (ZERP) que vous avez également visitée. Que prévoyez-vous à la suite de cette rencontre ?

Je dois d’abord vous dire que nous avons été surpris par sa superficie, ses équipements et son organisation. Le guichet unique qui permet d’accélérer les procédures administratives est un modèle qui doit faire école à l’extérieur de la zone. Nous avons convenu avec madame l’Administrateur général que nous allions poursuivre les discussions pour éventuellement intégrer Nkok dans le réseau PALME. Il sera aussi question d’organiser des activités permettant de mieux faire connaître la ZERP à l’extérieur du Gabon, et pourquoi pas au cours de rencontres à Libreville avec de potentiels investisseurs.

En plus des acteurs économiques, vous avez rencontré des autorités. Pouvez-vous nous en parler ?

Effectivement, nous avons rencontré deux membres du gouvernement qui ont la charge de portefeuilles économiques. Nous avons également été reçus en audience par Madame Le Maire de Libreville avec qui nous avons eu des échanges fructueux et avons convenu de faire travailler nos équipes, car la ville a des priorités qui rejoignent celles des adhérents de notre association. Nous avons proposé à Libreville de devenir la première ville africaine membre du réseau PALME.

Vous êtes un Gabonais de la diaspora. Quelle a été votre principale motivation pour organiser cette mission et, selon vous, comment la diaspora peut-elle participer concrètement au développement du Gabon ?

Quand on a une carrière comme la mienne, notre carnet d’adresses commence à se remplir et ma motivation a toujours été de voir dans quelle mesure mon réseau de contacts peut être mis à contribution pour réaliser des projets au Gabon. Je suis en contact avec Joel Monti depuis 6 ans et lorsqu’il a montré un grand intérêt pour l’Afrique, je lui ai dit tout de suite que nous allons commencer par le Gabon. D’où cette mission exploratoire de quatre jours à Libreville. Pour moi, le rôle de la diaspora est simple ; bâtir des ponts dans tous les domaines entre nos pays d’adoption et le Gabon et particulièrement sur la question du transfert de savoir-faire et des ressources financières disponibles, afin de réaliser des projets dans nos villes et villages. C’est ce travail que nous faisons avec l’organisme à but non lucratif Afrique Canada Opportunités.

Qu’est-ce qui, selon vous, justifie le fait que certains investisseurs étrangers, une fois au Gabon peine à faire développer le pays. Mais partis dans un autre pays africain par exemple réussissent à le faire ?

C’est une question qui mériterait une réponse élaborée avec des données comparables. Je dirais simplement qu’il faut faire attention aux comparaisons, parce que le domaine des investissements est très complexe. Comme tous ces contrats contiennent des clauses de confidentialité, on dispose de peu d’informations pour en faire une analyse rigoureuse.

Vous résidez au Canada et vous êtes donc venu au Gabon avec la casquette de président de votre Groupe ACO et d’Administrateur de l’association PALME Québec. Pouvez-vous nous parler brièvement de ces deux structures ?

Fondé en 2009 au Canada, le Groupe ACO accompagne et offre des services-conseils aux organisations publiques et privées. Il se spécialise dans une douzaine de domaines d’intervention, dont le développement économique, l’élaboration et l’évaluation des Politiques publiques, ainsi que la planification stratégique. Nos experts sont majoritairement issus des diasporas africaines. Palme Québec est une association à but non lucratif composée de collectivités territoriales et locales, d’aménageurs, de gestionnaires de parcs industriels, d’associations, et de représentants du monde de l’entreprise. L’Association a pour objet l’amélioration de la qualité environnementale des territoires d’activités économiques s’inscrivant dans le cadre de stratégies territoriales globales de développement durable et de qualité environnementale élevée.

Avez-vous un mot de la fin ?

Je vous remercie pour l’occasion que vous nous offrez de parler de la mission et de l’association PALME. D’ici 1 à 2 ans j’espère avoir l’occasion de faire part à vos lecteurs des retombées concrètes de cette mission.

Propos recueillis par : Valérie Ezeme Mbo

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