Société & Culture

Moanda : Des élèves en uniforme s‘illustrent aussi par du « twerk »

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Mardi dernier, des élèves d’un établissement de la commune de Moanda, dans le département de la Lébombi-Léyou, n’ont pas résisté à l’envie de publier à leur tour sur la toile une vidéo au sein de laquelle ils exécutent le Twerk, une danse imitant un acte sexuel. Une vidéo de plus, dans la lignée de celles révélées il y a quelques jours par des élèves de Libreville, avec, en fond, la problématique de la perte  de valeurs chez les jeunes.

Comme pour répondre au défi lancé par leurs camarades de Libreville, des élèves d’un établissement de Moanda (Haut-Ogooué) ont également tourné une vidéo les montrant en train de danser  du Twerk au sein de leur établissement et aux environs de la gare routière de la ville. Si ces jeunes peuvent se réjouir d’avoir démontré leurs talents de danseurs, l’administration et les parents d’élèves sont quant à eux inquiets de ce qui se passe chez cette tranche d’âge, au point d’être de plus en plus sujets à scandales. Cette vidéo de plus ne pose-t-elle pas la problématique de l’évolution des mœurs chez les jeunes?

Pour le proviseur de cet établissement, Xavier Verschaeve, un regard particulier sera porté sur les contours cette vidéo. «En tant que chef d’établissement, je suis garant du respect de la loi et de la règle. La morale individuelle, religieuse n’est pas de mon ressort. La vidéo sera traitée sous deux aspects. Un aspect scolaire, d’abord. Il me semble quand même que cette vidéo est différente des vidéos qu’on a pu voir jusque-là sur les réseaux sociaux. Néanmoins, je pense qu’il appartient à la fois à l’Institution scolaire et aux parents d’avoir une attention particulière sur l’éducation, sur l’image qu’on peut donner du corps de la femme».

Il n’y aura pas d’exclusion, a-t-il précisé. Mais des travaux de réparation, des discussions avec apprenants et parents d’élèves. «Jusqu’à lundi le Twerk ne posait de problème à personne, renchérit-il, depuis lundi c’est devenu très grave. Est-ce pourtant illégal ? Au niveau de la moralité cela pose en effet un problème. Mais est-ce que cela contrevient à la loi ? Si demain cela devient la loi d’interdire le Twerk, je l’interdirai avec grande vigueur. Mais la morale, c’est ce que les parents décident de leurs enfants. Je suis un éducateur qui demande aux enfants de respecter la loi et de se respecter eux-mêmes dans leur intégrité».

Selon le proviseur du lycée Rigobert Landji,  Christiane Mbili, l’exhibition de ces jeunes dans les différentes vidéos est choquante. «Cette danse et ces vidéos font allusion au sexe. Une tenue scolaire doit-être vendue positivement. On ne peut pas dire que ce sont les enseignants ou les parents qui encouragent cette situation.  Ces apprenants sont victimes de l’éducation de la rue. Et la grande question, c’est où va notre pays ?’» s’inquiète-t-elle.

Si autrefois, la pudeur pouvait être considérée comme une valeur au sein de la société gabonaise, force est de constater qu’aujourd’hui, d’autres habitudes ont pris le relais, au point où la morale laisse au fur et à mesure place à des comportements déviants. Toute chose qui suscite moult interrogations sur le rôle joué par les parents au sein de la société dans la formation de valeurs chez l’enfant et l’adolescent, ainsi que les mécanismes de veille dans le pays pour la protection de la jeunesse face à l’ouverture au monde, générée par l’internet à moindre coût.

Nancy Tali Ibinda
 

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