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Minvoul : Le CES de Bolossoville confronté à plusieurs difficultés de fonctionnement

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Le Collège d'enseignement secondaire de Bolossoville.

Depuis sa création en 2018 par la volonté du ministre Francis Nkéa, un fils du département du Haut-Ntem, le Collège d’enseignement secondaire (CES) de Bolossoville, dans le Woleu-Ntem (Nord), est confronté à des difficultés de tous ordres, empêchant ainsi un fonctionnement optimal de cette structure scolaire.

Le Collège d’enseignement secondaire de Bolossoville.

L’idée de la création d’un établissement d’enseignement secondaire à Bolossoville, un district où vivent environ cinq cents âmes, est, au départ, généreuse et pleine d’ambitions. Francis Nkéa, alors candidat à la députation en 2018, avait sans aucun doute des vues lointaines lorsqu’il en fit la promesse à ses électeurs qui lui en ont formulé la nécessité. L’homme politique a joint l’acte à la parole et le CES de Bolossoville a vu le jour, et a ouvert ses portes aux apprenants.

Il semblerait cependant, qu’après avoir réceptionné les bâtiments et rétrocédé l’édifice au ministère de l’Education nationale, Francis Nkéa se soit désintéressé de son œuvre. Il faut l’avouer, le collège n’est attrayant ni pour les élèves, ni pour le personnel enseignant et encore moins pour le personnel administratif, tant il est dans un dénuement total, il manque de tout où presque.

Il a été ainsi donné au bureau provincial de l’Agence gabonaise de presse (AGP), l’absence du matériel de bureau, c’est dire qu’il n’y a ni mobilier, ni ordinateur afin de permettre au personnel administratif de travailler dans de bonnes conditions. Ce n’est pas tout, car l’électricité n’y est pas de même que l’eau courante.

L’absence de vestiaires est particulièrement très grave, pour un établissement scolaire, certes en milieu rural, mais qui accueille des jeunes filles âgées de dix huit ans.

Comment s’organisent-elles dès lors pour faire leur toilette intime lorsqu’elles sont en période de menstrues? Au CES, ne demandez pas où sont les latrines. Il n’y en a pas, et en cas d’urgence, tout le monde rentre dans la forêt, derrière le collège.

Le problème de la consommation du cannabis (chanvre indien) par les élèves se pose également avec acuité au collège de Bolossoville. Les élèves s’approvisionneraient chez un homme connu de tous à Bolossoville, semble-t-il, selon une source proche de la direction du CES.

«Au début, l’échange entre jeunes acheteurs et vendeurs s’effectuait à bord de la voiture qui assure le transport quotidien des élèves qui reviennent des chantiers de l’entreprise Olam. Nous avons donc attiré l’attention de la direction de cette entreprise à ce sujet. Olam a depuis lors un agent de sécurité à bord du véhicule pour observer les faits et gestes des enfants. Il importe de préciser qu’avant le chauffeur garait le camion au stade football, loin du collège et tout se passait là-bas à l’abri des regards indiscrets. Maintenant le camion est garé au poste de gendarmerie, tout cela pour éviter la circulation de la drogue», indique encore notre source.

Il s’agit là, à notre sens, d’une gageure pour cet établissement de cent vingt élèves, dont une vingtaine, est transporté chaque jour par le camion d’Olam. Naturellement la consommation de la drogue en milieu scolaire va, avec son corollaire qu’est la violence, dans le même milieu.

«C’est vrai que nous faisons aussi face à la problématique récurrente de la violence au collège. Elle est surtout le fait des élèves qui viennent d’Olam, d’ailleurs nous avons exclu, après conseils de discipline, certains d’entre eux récidivistes, retrouvés avec des objets contondants dans leur sac à dos», poursuit notre source.

Le CES de Bolossoville connaît également un déficit d’enseignants, car bon nombre d’enseignants régulièrement affectés refusent de gagner leur poste d’affectation, pour des raisons inconnues. Aussi, le principal de ce collège et le censeur sont obligés de se substituer à ces enseignants.

Ernest Mvié Mendame

 

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