Marine Marchande : la direction générale et le personnel invités à l’unisson

La direction générale de la Marchande a organisé, le jeudi 17 Mars écoulé, un culte à Dieu qui avait pour objectif d’inviter la direction générale et le personnel à l’unisson pour le bien de l’entreprise, et partant du pays.

S’appuyant sur les saintes écritures, notamment dans le livre de Luc qui parle d’homme riche qui est allé en enfer pour n’avoir pas été sensible à la situation misérable du pauvre Lazard, l’officiant Gaël Obiang et qu’accompagnait l’Abbé Siméon Ondzaghé de la paroisse d’Alénakiri et du port d’Owendo, a, dans sa prédication, appelé les deux parties, à proscrire l’insensibilité et l’indifférence les uns envers les autres.

Pour l’officiant le fait pour le riche de se retrouver en enfer contrairement au pauvre Lazard qui s’est trouvé au paradis, est le résultat de ce que chacun aura semé.

«L’urgence est de revoir notre position d’insensibilité et d’indifférence. Tout être humain est important. D’où nous ne devons pas être insensibles», indiquant que le bien matériel a un danger qui est l’aveuglement spirituel.

«Dieu veut que nous soyons proches de lui, il a besoin que l’on combatte l’indifférence et l’insensibilité», a-t-il ajouté.

Aussi, l’officiant a-t-il invité à la direction et à l’ensemble du personnel de laisser Dieu s’exprimer dans leur cœur et par conséquent, dans la Marine marchande.

«Il faut savoir faire silence pour laisser parler Dieu afin de sortir du mépris. Que Dieu soit le capitaine du bateau de la Marine marchand», a-t-il poursuivi.

Il n’a pas manqué d’appeler tout le monde au travail. Travail qui, selon lui, constitue le symbole de la terre.

«La terre est le symbole du travail. Nous devons travailler pour le bien de la structure et du pays et ne pas attendre que cela vienne des autorités. Nous récoltons ce que nous avons reçu par nos efforts», a-t-il rappelé.

«Depuis une décennie, la direction générale de la Marine marchande, administration centrale de l’Etat, est en proie à une instabilité constante due à plusieurs causes. Il y a les causes endogènes et les causes exogènes. Nous qui sommes là depuis bientôt un an et demi, nous avons fait l’état des lieux et nous avons compris qu’au début était le verbe et le verbe était avec Dieu et le verbe était Dieu. Nous avons également compris que l’Homme est à l’image de Dieu. Par conséquent, si les hommes depuis une décennie, n’arrivent pas à stabiliser la Marine marchande, malgré les efforts colossaux du gouvernement faut-il le rappeler, il est nécessaire de toucher les cœurs. Cela veut dire que le problème est plus endogène qu’exogène. Et pour toucher les cœurs, il faut faire appel à l’Eternel Dieu, le créateur du monde visible et invisible à qui rient n’est impossible», a rappelé le Directeur général de la Marine marchande, Fidèle Angoué Mba, à l’issue de ce culte.

«Nous espérons que les cœurs seront touchés, parce que la Direction générale n’est pas composée seuls du directeur général et des directeurs c’est également l’ensemble des personnels depuis le chef de station maritime le service le plus petit aux directions et au directeur général. De ce fait, nous appelons tous les agents à comprendre que s’il n’y a pas une communion de cœurs, malgré la volonté du gouvernement de nous accompagner, ce sera sans effets», a-t-il ajouté.

La Direction générale et le personnel présents au culte.

Le Syndicat des agents de Marine marchande dénommée, la «Sentinelle», a salué l’organisation de ce culte qui vient insuffler un nouveau départ entre la direction général et le personnel.

«C’est avec Dieu qu’on trouve les solutions. Aujourd’hui nous avons des réponses partielles à nos revendications notamment le paiement de frais de visite relatifs aux arriérés du deuxième trimestre. Nous remercions le Seigneur parce que cela faisait longtemps que les agents avaient été payés. Nous n’avons pas eu l’occasion de nous asseoir en début d’année. Ce culte organisé par la Direction général était un moment propice pour nous retrouver. Sachant que l’avenir appartient à Dieu, nous remettons entre les mains de ce dernier, la destinée de la Marine marchande», ont-ils dit.

«Nous ne sommes pas en grève. Nous avons toujours travaillé. Après ce culte, nous restons sereins et nous espérons que les discussions vont reprendre correctement et que le dialogue doit désormais prévaloir ici. Il faut un dialogue permanent pour éviter les blocages et les désagréments que nous venons de vivre», ont-ils affirmé.

Depuis le 7 février 2022 jusqu’à cette semaine, la Marine marchande connaît un mouvement d’humeur dû au retard des paiements de frais visites ou primes internes. Une situation qui a créé une incompréhension, empêchant la direction générale de travailler correctement pendant plus d’un mois.

Stéphane NGUEMA/AGP