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Mali : les ex-rebelles Touaregs réclament une réunion d’urgence sur l’accord de paix d’Alger

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Alghabass ag Intalla, président de la CMA, photographié le 7 juin 2013 à Ouagadougou. Photo: AFP

LIBREVILLE, 12 déc.(AGP)-Au Mali, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) réclame une réunion d’urgence dans un endroit neutre pour évoquer l’avenir des accords issus du processus de paix d’Alger.

Dans une lettre de son président Alghabass Ag Intalla envoyée samedi 10 décembre au ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra et rendue publique hier dimanche, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) accuse la mise en œuvre de l’accord signé en 2015 d’être au point mort. La CMA relève la lenteur dans l’application de ces accords.  Elle demande une réunion d’urgence « dans un endroit neutre » à l’Algérie et aux autres médiateurs internationaux.

Pour l’ex-rébellion, le constat est le même : sept ans après sa signature, la CMA déplore « un manque évident d’engagements » de la part des principales parties, soit selon la coalition, « les gouvernements successifs du Mali, la médiation algérienne et la communauté internationale ». La CMA estime que ces acteurs sont les garants de la mise en œuvre de l’Accord d’Alger et leur rappelle qu’il faut intervenir pour « éviter une rupture définitive ».

Le processus de démobilisation, désarmement et réinsertion (DDR) n’évolue pas vraiment. L’une des pommes de discordes sont les conditions d’entrée des ex-rebelles dans la nouvelle armée malienne « reconstituée ». Mais sept ans plus tard, son application est quasi nulle. Des questions sur la gestion locale des régions ne sont toujours pas résolues.

La CMA condamne aussi  ce qu’elle appelle « les violations répétées des droits humains » sur le terrain. Et parmi les auteurs, elle parle des « forces étatiques et leurs supplétifs de Wagner », du nom de la société russe présente au Mali.

Pour Mahamadou Diouara, chef de cabinet du ministre malien de la Réconciliation nationale, le colonel Ismaël Wague, le gouvernement de transition se garde de tout commentaire pour l’instant à la demande de la CMA. Il indique par ailleurs qu’une réponse adaptée sera réservée au vœu émis par l’ancienne rébellion touarègue.

Vécu comme humiliation par certains acteurs politiques à Bamako, l’accord d’Alger a de nombreuses fois été remis en question depuis le second mandat de l’ex-président Ibrahim Boubacar Keïta.

AL/VEM (Source : RFI)

Valerie EZEME MBO

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