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Makokou : Les pachydermes désormais nouveaux maîtres des villages (Reportage)

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Une vue de l'une des maisons abandonnées.

Au moins trois villages du canton Liboumba, situés non loin de Makokou, la capitale provinciale de l’Ogooué-Ivindo (Nord-est), viennent d’être désertés par les populations au profit des éléphants, a constaté un journaliste de l’AGP.

Les populations des villages Latta, Mbengoué et Petit-Bateau, situés respectivement à 20, 15 et 13 kilomètres sur l’axe Makokou-Batouala, dans le département de l’Ivindo, ont fui leurs villages pour éviter les assauts répétés des éléphants, devenus par ailleurs, nouveaux maîtres de ces anciens villages.

Les drapeaux vert-jaune-bleu devant les maisons des chefs restent les seuls symboles témoignant la présence récente des hommes dans ces villages. Les maisons abandonnées sont parfois endommagées, mais demeurent fermées. Les plantes derrière les maisons, sont dévastées et détruites sur la route par les nouveaux résidents.

Cette situation intervient à la veille des inscriptions sur les listes électorales pour les prochaines échéances. Les élus actuels, issus du canton Liboumba, devraient imaginer des stratégies idoines pour ramener leurs anciens électeurs dans ces villages fantômes.

La puissance des éléphants a contraint les populations à se réfugier à Makokou, de peur d’affronter les nouveaux citoyens disposant de plus des droits que les humains.

En novembre 2021, un quadragénaire du village Latta qui se rendait en forêt pour y visiter ses pièges, avait été violemment attaqué puis tué par un éléphant. Ce qui provoque une peur effroyable dans l’esprit même des téméraires qui souhaitaient encore rester au village.

C’est avec tristesse et regret que certains sont amenés à partir. «Si ma nouvelle case pouvait être déplacée et transposée à Makokou, cela m’aurait aidé. Car je n’ai même pas passé une semaine dans ma maison», regrette un ressortissant d’un de ces villages.

Cet exode massif, qui réduit la démographie en zone rurale, devrait provoquer d’autres problèmes à Makokou où toutes ces populations sont désormais installées. Il s’agit notamment d’infrastructures scolaires, de l’habitation et surtout d’alimentation.

Nicaise MAHOMBO MBELATA

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