Politique

Maganga Moussavou propose une solution à même de fiabiliser les résultats des scrutins au Gabon

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Au cours de la conférence de presse qu’il a animée ce mercredi 24 mars au siège de son parti, l’ancien Vice-président de la République, Pierre Claver Moussavou a ouvert une réflexion sur la fiabilité des résultats électoraux au Gabon. Ce, afin de rompre avec le cycle vicieux des crises postélectorales.

À la recherche d’outils pouvant conduire à une démocratie apaisée au Gabon, loin des traditionnelles contestations et du climat de violence occasionnée à travers le pays après la proclamation des résultats électoraux depuis 1993, à l’origine de nombreuses crises politique, le président  Parti social-démocrate (PSD), Pierre Claver Maganga Moussavou propose donc laisser le Conseil national de la démocratie (CND), de jouer pleinement son rôle. Celui d’amortisseur de tensions post-électorales.

«Aux fins de donner désormais toute sa place au CND dans le processus électoral, je viens par la présente communication proposer, sans prétention, mais avec une grande conviction, ce qui devrait être la solution pour le rendre fiable aux yeux et sécuriser les résultats électoraux. En effet, il nous faut des résultats fiables aux yeux de tous, sans plus s’appuyer sur des provinces devenues des variables d’ajustements électoraux aux fins de nous éviter le spectacle éhonté des contestations, des violences (…) et des pertes en vies humaines mettant en danger notre cohésion sociale et impérieuse nécessité du vivre-ensemble », a-t-il déclaré lors de cette rencontre avec les hommes de médias.

Aussi, pour voir véritablement le CND jouer sa partition dans le processus électorale, au même titre que le Centre gabonais des élections (CGE), à chaque élection, l’ancien Vice-président de la République propose de placer un ordinateur puissant au sein du CGE.

Puis un autre de même nature dans les locaux du CND. D’un click, les résultats de chaque bureau de vote repartis à travers le pays parviendront ainsi directement aux deux institutions, pour un suivi en temps réel des opérations de vote, à partir de 20h. Par ailleurs, chaque candidat étant tout aussi inscrit dans la liste des destinataires de ces résultats, les tendances seront connues et indiquées par le CND à 22 heures.

Pendant ce temps, les procès-verbaux (PV) physiques des bureaux ou centres de vote continueront à être acheminés aux CGE locaux, aux CGE provinciaux et au CGE, pour faire l’objet d’une plénière et d’une concertation avec le CND avant l’annonce des résultats, a indiqué l’orateur.

Poursuivant la présentation de son projet, Pierre Claver Maganga Moussavou a également relevé qu’après l’annonce des résultats par le CGE, et qu’en cas d’absence de second tour, seront introduits les recours au sein du CND.

Ce, avec la mise en place des commissions paritaires qui emmétrons un avis motivé et consensuel, en direction de la Cour constitutionnelle, voire du Conseil d’Etat. Des avis tenus d’être suivis, et qui validerons ou pas, le scrutin. En ce qui concerne les autres élections, seul le nombre de circonscriptions changera. Le processus demeurera le même, en terme de recensement des résultats.

À la sortie du bureau de vote, les résultats seront donc directement envoyés au même instant au CGE et au CND, en plus des candidats. D’où la recommandation faite par Pierre-Claver Maganga Moussavou d’utiliser des tablettes ou téléphone approprié, disposant du logiciel conçu à cet effet.

De part cette initiative qui sera d’ailleurs présentée à l’Union européenne la semaine prochaine, son initiateur fait ainsi du CND le lieu où seront désormais introduits et examinés les recours avec la constitution des commissions paritaires. Ce qui devrait sans doute ouvrir de nouvelles perspectives à la pratique de la démocratie au Gabon. Si toutefois, le projet reçoit la bénédiction du plus grand nombre, dont la majorité au pouvoir.

«Aidez-nous à faire aboutir ce projet auprès des plus hautes autorités de notre pays. Si elles n’acceptent pas, on saura dès lors qu’elles ne veulent pas le changement du Gabon», a-t-il déclaré, dans son adresse à la presse.

Concernant le récent appel à la paix des braves lancé par une soixantaine de partis politique de la majorité présidentielle et de l’opposition, le président du PSD a mis à profit la circonstance pour marquer publiquement son refus d’adhérer à la démarche. Une sortie qui selon lui «n’a pas de sens».

Pour lui en effet, le pays n’étant pas en guerre, cette approche viserait uniquement à ouvrir à ses promoteurs, les portes du gouvernement.

Désiré MENZOUGHE 

   

    
 

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