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L’UA appelée à suspendre la RASD de ses instances

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Un séminaire sous forme de journée de réflexion sur la question du Sahara, organisé 16 juin dernier à Dakar le par l’Institut Panafricain de Stratégies (Paix – Sécurité – Gouvernance) a débouché sur un appel à l’UA d’engager la suspension effective de la République arabe sahraouie démocratique (RASD).

Portant sur le thème « Penser la question du Sahara et promouvoir des solutions innovantes », ce séminaire a fait cette recommandation à l’UA. Notamment, « remédier à l’anomalie que constitue la présence de la RASD au sein de l’UA, et engager sa suspension effective. Toute chose qui permettrait de mettre fin à la volonté, consciente ou non, d’encourager l’hyper-balkanisation du continent et de prémunir l’instance panafricaine de toute tentative d’instrumentalisation politique ou idéologique« .

Aussi, les participants de ces assises ont-ils unanimement souhaité que par-delà les politiques des États et les relations entre les nations, l’intelligentsia et les sociétés civiles africaines puissent faire entendre haut et fort leur exigence de la paix, de la sécurité, de la concorde et de l’unité du continent.

Pour eux, il est par conséquent urgent de mettre fin au « silence des intellectuels » qui, en très grand nombre, prônent la nécessité de corriger « l’anomalie historique » et « l’aberration juridique » qu’est l’admission illégal et illégitime puis le maintien illégal et illégitime au sein de l’organisation continentale de la RASD, entité selon eux, ne pouvant se prévaloir d’aucun des attributs d’un Etat indépendant et souverain.

Dans le même ordre d’idées, les participants estiment que le succès de l’intégration économique panafricaine repose en grande partie sur le rôle primordial des CERs pour soutenir ce processus aujourd’hui impératif. Dans cette optique, ils ont considéré la résolution du différend régional autour du Sahara comme une « première étape nécessaire » à la construction économique de l’Afrique du Nord, partenaire stratégique pour la CEDEAO et garant de la fluidité des échanges entre l’Afrique et l’Europe.

De même, ils ont rappelé l’urgence de renforcer les capacités d’action sécuritaire de l’UA, particulièrement dans la région du Sahel, qui reste en proie aux dangers du jihado-terrorisme et de l’économie criminelle. Tout comme ils prônent l’opérationnalisation des composantes principales de l’Architecture de Paix et de Sécurité en Afrique (APSA) et l’émergence rapide de forces de défense et de sécurité coordonnées sur une base panafricaine régionale ou inter-régionale.

Enfin, les participants au séminaire ont étudié et discuté en profondeur le plan d’autonomie élaboré par le Maroc. Ils ont dans ce sens appelé à un « soutien par l’UA et ses Etats-membres » de cette solution déjà saluée par les Nations-Unies comme étant « sincère, crédible et réaliste« , dont la valeur ajoutée incontestable est son esprit de compromis qui reste une valeur africaine fondamentale.

Cet événement à dimension sous-régionale a rassemblé une trentaine d’experts, de personnalités politiques, de membres de Think Tanks, d’universitaires et d’éminents membres de la société civile ouest-africaine, avec comme pays représentés : le Sénégal, le Cap-Vert, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali et la Mauritanie.
Le format du séminaire a été celui d’un brainstorming. Cet exercice a permis d’initier une réflexion intellectuelle et scientifique de haute facture tout en formulant des réponses innovantes à la question du Sahara, qui constitue un frein à la marche de l’Afrique vers le progrès, la paix et la concorde.

Stéphane NGUEMA

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