Ngounié

Les victimes de plantations dévastées par les éléphants reçues par le gouverneur

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MOUILA (sud), 29 juin (AGP) – Les populations à vocation agricole des cantons Dikoka, Dibadi et Ngounié centrale dans le département de la Douya-Onoye, province de la Ngounié, se sont rendues mardi au gouvernorat pour débattre avec l’autorité de la province, Paulette Mengue M’Owono, sur le conflit homme-éléphant dont elles sont de plus en plus victimes.

Lasse d’être victime du conflit homme/faune, la foule qui a fait une sorte de sit-in au gouvernorat de la Ngounié, à Mouila, voulait que la première autorité administrative provinciale leur dise publiquement la conduite à tenir face à la recrudescence des dévastations de plantations par les éléphants, une espèce intégralement protégée. Cest finalement le collectif des victimes à majorité féminin qui a été reçu par Paulette Mengue M’Owono, en présence des responsables des Eaux et Forêts, dont celui en charge des questions Homme/faune.

Le collectif a dit son désarroi de ne plus avoir accès aux plantations et de ne plus vivre des produits de leurs mains, à cause des espèces intégralement protégées qui les saccagent au quotidien. « Toutes les cultures sont détruites, comment allons-nous vivre alors que nous sommes dépourvues de moyens financiers ? », a questionné une participante. Non sans relever que cela (les) décourage de débrousser, abattre, brûler, planter, sarcler de nouvelles plantations, car au moment de vouloir récolter pour manger le fruit de (leurs) semences, ce sont encore les éléphants qui se font propriétaires.

Au sortir de la rencontre, une autre victime qui a requis l’anonymat est revenu sur le déroulé de ce conclave. « La rencontre avec les autorités ce matin a visé l’instauration de solutions pérennes », a-t-elle dit. Expliquant qu’une possibilité d’abattage des pachydermes pris en flagrance serait à l’étude. Si les victimes avaient déjà reçu une autorisation, cela vaudrait une vigilance, étant entendu qu’abattre un éléphant n’est pas une mince affaire si le chasseur n’est pas assermenté et muni d’un fusil et de cartouches appropriés. Dans cet exercice, a-t-il poursuivi, les agents des Forces de défense et sécurité sont les mieux outillés.

« Nous ne sommes pas habitués à manger du riz tout le temps. Nos grands-parents nous ont nourris avec la nourriture produite de la terre, nous suivons leurs pas. Alors que l’on trouve une solution face à la menace des éléphants« , s’est lâchée Viviane, propriétaire de nombreuses plantations dévastées dans la zone de Moukongolo, dans le canton Dibadi. Le collectif a dit s’en remettre à Dieu pour que la patronne de la province intercède en leur faveur auprès des plus hautes autorités, afin que des solutions urgentes et pérennes soient trouvées. De même, les victimes attendent de se faire dédommager, au regard des constatations de destructions attestées par les agents des Eaux et Forêts, et suivies de rapports annexés à la tutelle comme les années antérieures.

IPK/JPM

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