Les populations du canton Dibadi en guerre contre le vol du bétail

Mouila (Sud), 13 nov. (AGP)-Les populations du canton Dibadi qui comprend entre autres villages, Moualo, Moukongolo, Ngando, Saint-Martin des Apindjis et Migabé dans le  département de la Douya-Onoye, à proximité de du Chef-lieu de la province de la Ngounié,  embarrassées par des vols répétitifs de leurs bétails, mettent en garde leurs concitoyens d’être frappés par une malédiction ’’fatale’’, si et seulement si, ce phénomène de vol persisterait. 

Ancrées dans le gardiennage des us et coutumes des anciens, les populations du canton Dibadi comme celles d’autres contrées du pays élèvent, depuis des temps anciens, des animaux domestiques, à l’instar des cabris et moutons.

Autrefois, ces bétails donnaient à ces familles une valeur de richesse, tant pour des moments de joie tels que les mariages, que pour des moments de tristesse lors des remerciements aux personnes venues compatir à la douleur de la perte d’un être, ainsi que lors des fêtes.

Aussi, ces animaux constituent, en cas de vente,  une source de revenu assez fiable et très utile pour les populations de l’arrière-pays

Toutefois, les données changent quelque peu avec les soucis de récession économique actuelle, impactant fortement le vécu des habitants qui prend un coup au fil de la réalité peu reluisante dans ces zones rurales où, l’on assiste à des vols répétés. Les démunis ou parfois les personnes au chômage, dérobent ce qui est à autrui même au péril de leur vie et pour conséquence, l’on note le climat délétère qui s’est imposé au sein du peuple dit  »Apindji ».

’’Rien ne va plus chez nous, nous ne connaissions pas le vol, mais depuis un temps dans le canton, de nombreuses familles sont divisées à cause du vol de bétail’’, fait constater Mathias, un ressortissant de la zone.

En effet, des éleveurs de bétails constatent avec regret la disparition sans cesse de leur cheptel. Dépassés par ces actes ignobles, alors qu’ils pensaient aux prédateurs qui les décimeraient (félins et autres animaux sauvages), de par la proximité dudit canton avec le Parc de la Waka (réserve nationale dans le département de Tsamba-Magotsi, Ngounié), ces victimes ont récemment réuni les populations aux fins de les sensibiliser sur cette problématique de l’heure qui accable la quiétude dans ces villages.

’’ Le vol des moutons pour des destinations inconnues est un phénomène inhabituel dans notre contrée, donc nous disons aux ravisseurs sans les désigner, (…), car celui qui sera pris la main dans le sac ne s’en tiendra qu’à lui-même’’, ont averti les sages sous le contrôle des chefs. Autrement dit, ’’les propriétaires envisagent passer à la pratique d’une punition fatale (…).’’, a éclairé sans langue de bois un notable très remonté par la situation.

Selon certaines indiscrétions provenant des plaignants, les voleurs attendraient la tombée de la nuit pour accomplir leur basse besogne. Ils seraient souvent envoyés par des sujets ouest-africains, moyennant des sommes d’argent. Ces opérations se feraient avec des véhicules garés à distance des lieux des vols et des boites sardines seraient mises à contribution pour dissuader les chiens à ne pas aboyer.

IPK/JPM/CEM-AGP