Ngounié

Mouila : Les populations impactées du lot3 outillées sur les normes de certification du palmier et de la forêt

0

Pour contribuer à la préservation des forêts ou zones d’exercice des droits d’usage coutumier des communautés locales impactées par la société Olam Palm Gabon et les opérateurs du secteur forestier actifs dans les départements de la Mougalaba, Dola et Douya-Onoye dans la province de la Ngounié(Sud), des normes de certification du palmier, de la forêt et l’importance de la cartographie participative ont été enseignées aux représentants des villages de ces départements, mercredi et jeudi à Mouila, chef-lieu provincial, pour mieux défendre leurs droits légaux.

22 représentants, dont 6 femmes de 11 villages impactés par les activités des entreprises agro-industrielles du lot 3 des départements de la Mougalaba, Dola et Douya-Onoye ont pris part à cet atelier de formation soutenu par le Fonds mondial pour la nature (WWF-Gabon) et financé par l’Agence française de développement (AFD). Il a été facilité par deux structures de la société civile Femme, Environnement, Santé et Education du programme Femme et développement durable (FENSED) et ONG Formations Nouvelles du programme Formations-Nouvelles Technologies-Développement communautaire.

C’est sur le tas que les participants ont découvert que certaines entreprises qui se veulent ’’responsables’’ en respectant les normes du pays (environnement, droits sociaux) se sont affranchies d’une certification pour vendre leurs produits à l’échelle nationale et internationale. C’est en cela qu’Olam Palm en cherchant des solutions aux défis de son secteur de l’huile de palme s’est voulue conforme avec la plateforme RSPO, une norme mondiale appelée Table ronde sur l’huile de palme durable dont les informations sont compilées dans un guide simplifié à l’attention des communautés riveraines aux plantations d’Olam Palm et pour les forestiers à travers le Conseil de soutien de la forêt (FSC).

Ce document de 37 pages ’’met en lumière les meilleures pratiques prescrites dans les normes RSPO pouvant être bénéfiques aux communautés locales et aux petits producteurs dans leurs engagements avec les membres RSPO ou les producteurs certifiés. Ces communautés peuvent apprendre comment le respect de ces normes peut conduire à de meilleures relations, au développement local, à la garantie des droits d’utilisation et d’accès à la conservation des ressources naturelles et à de nombreux avantages’’, renseigne le guide.

La certification forestière FSC également en guide simplifié de 35 pages permet aux propriétaires forestiers, industries du bois, groupes et ONGs de travailler ensemble pour trouver des solutions en vue d’améliorer les pratiques de gestion forestière. Sur les grumes ou bois transformés, le certificat FSC permet l’étiquetage des produits avec le logo ’’FSC’’ qui renseigne les consommateurs sur la durabilité des pratiques dans les forêts d’où les produits ont été récoltés, transformés et mis sur le marché. De même, les facilitateurs ont montré l’importance d’une cartographie participative, qui est en elle-même un processus qui aboutit à la création des cartes permettant l’identification et la localisation des zones d’activités, des espaces et des ressources des communautés concernées. Mieux, elle délimite les territoires et évite les conflits entre les communautés d’une part et entre les communautés et les autres usagers de la forêt, entre autres.

Pour Jeannot Kassa Mouéli, participant du village Nanga dans le département de la Dola et président de l’association ’’Iwukigha’’ (Rassemblement), ’’nous avons été édifiés sur beaucoup de choses, des sociétés se sont implantées chez nous et des gens prennent des décisions sans que l’on connaisse les contours. Désormais informés, nous devrons agir et négocier de manière responsable et nous accorder sur des clauses, si possible revoir les cahiers de charge contractuelle’’. Clôturant les travaux, le secrétaire général de province, Michel Léandre Tchibinda représentant le gouverneur empêché, s’est réjoui des engagements pris par les ONGs et les partenaires de développement d’éclairer la lanterne des communautés locales qui à leur tour en feront bon usage.

JPM/AGP

Gambie : le président Adama Barrow prête serment pour un second mandat

Article précédent

Dialogue social dans les régies financières : les syndicats campent sur leur position

Article suivant

Commentaires

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Plus dans Ngounié