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Le Gabon présent au Forum des Migrations de New-York

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Le ministre de la Justice pendant son discours.

Le Gabon, État membre du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies, a réaffirmé sa volonté de protéger les personnes vulnérables sur son territoire au Forum d’examen des Migrations (IMRF) de New York où s’est exprimé, le jeudi 19 mai 2022, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Chargé des Droits de l’Homme, Erlyne Antonela Ndembet Damas. Elle est notamment revenue sur les mesures prises en matière des migrations par le Gabon, non sans en évoquer les défis à relever et le soutien financier nécessaire pour atteindre les objectifs.

Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Chargé des Droits de l’Homme et de l’Égalité des Genres, Erlyne Antonela Ndembet Damas, a pris part, le jeudi 19 mai 2022, au Forum des Migrations de New-York. Sa participation, qui s’inscrit dans le cadre d’une invitation de l’Organisation Internationale des Migrations et le fonds fiduciaire multipartenaires pour les migrations, avait pour objectif essentiel de trouver les moyens de transformer les engagements des pays dans le domaine des migrations en réalité.

L’occasion a été donnée au membre du gouvernement de faire un plaidoyer en faveur du Gabon. Doté d’une faible population de 1 811 079 en 2013 (Recensement Général de la Population et du logement), avec un flux migratoire abondant de près de 300 migrants arrivants par mois, le Gabon a enregistré 752 000 migrants en 2021.

Elle a indiqué que le Gouvernement gabonais aura besoin du soutien financier des partenaires présents, ainsi que des donateurs privés, afin de disposer des ressources nécessaires pour résoudre efficacement cette question cruciale que constitue la migration. Car, les différents chantiers placent le Gabon devant une obligation de mobilisation des ressources financières externes, dans un contexte de conjoncture mondiale assez frileuse.

Ce soutien devrait aider à la matérialisation des programmes conjoint MTPF Migration intitulé «Renforcement de la gestion de la migration mixte et lutte contre la criminalité transnationale organisée en matière de trafic d’êtres humains le long des routes maritimes et terrestres du Togo au Gabon» ; et celui financé par l’UNHTFS intitulé «Une approche conjointe de la sécurité humaine pour renforcer la prévention, la protection et l’autonomisation en matière de Migration mixte vers le Gabon» et qui est mis en œuvre avec les agences des Nations Unies dont l’OIM, le HCR, ONUDC et l’UNICEF, a-t-elle indiqué.

Lors de sa présentation, le ministre de la Justice a également dit les attentes du Gabon vis-à-vis du MPTF Migration, pour renforcer les capacités des différents acteurs du système de protection des migrants et pouvoir faire face au flux migratoire qui ne cesse de s’accroitre.

En effet, l’État Gabonais est confronté, depuis des décennies, à une longue et active tradition de mobilité humaine, traduite par un vaste mouvement migratoire qui trouve son fondement dans les catastrophes et l’insécurité dont sont victimes les populations dans les pays voisins, la recherche d’opportunités socio-économiques ou d’un mieux-vivre et la recherche d’un point de transit pour se rendre en Europe.

Une partie de ces migrants est composée de jeunes, victimes de la traite à des fins d’exploitation domestique et/ou sexuelle, particulièrement les jeunes filles qui sont exploitées comme domestiques ou finissent dans des réseaux de proxénétisme ou des jeunes garçons exploités dans des emplois précaires.

Pour y faire face, le Gouvernement de la République déploie des efforts considérables, conformément aux normes minimales internationales en matière de mobilité humaine et de lutte contre la traite des personnes, a-t-elle fait savoir.

Erlyne Antonela Ndembet-Damas a cependant précisé que le Gabon reste confronté à des défis importants, parmi lesquels : la faiblesse des mécanismes de coordination et l’insuffisance des ressources humaines, matérielles et financières qui empêchent la mise en place d’un environnement protecteur.

L’inexistence d’une véritable politique de prévention appuyée sur une coopération entre les pays d’origine, les pays de transit et le pays de destination qu’est le Gabon, la faiblesse des outils et des services de soutien et de protection dont l’efficacité réside essentiellement dans la collaboration de tous les acteurs nationaux et internationaux.

Résolument engagé à lutter à la fois contre l’immigration régulière et la traite des personnes, le Gabon a déjà entrepris de rendre, conformes aux 23 objectifs du Pacte sur des migrations sûres, ses normes et outils nationaux en la matière, a-t-elle rappelé.

Au titre des politiques et des mesures mises en œuvre, on peut citer : l’insertion dans le corpus juridique pénal de la répression de la traite des humains et l’introduction très prochaine de la répression des infractions d’exploitation d’enfants et de trafic illicite des migrants ; l’élaboration, depuis 2020, d’un plan d’action national de lutte contre la traite ; la mise en place, en 2014, du Centre de Rétention Administrative (CRA), dont la mission principale est d’accueillir les personnes en situation irrégulière et d’organiser leur rapatriement dans des conditions humaines acceptables.

Le ministre de la Justice prenant part aux assises.

L’implication et l’aide apportée aux associations et aux ONG dans la prise en charge des enfants victimes de traite et des migrants vulnérables, la mise en place d’un observatoire des migrations avec le concours et l’appui financier de l’OIM pour une meilleure gestion des mouvements migratoires et enfin la signature, en 2018, de deux accords bilatéraux avec les Républiques du Bénin et du Togo en matière de prévention et de répression de la traite, notamment lorsque celle-ci concerne les migrants mineurs.

Il est à relever que le Gabon facilite l’intégration des migrants en leur offrant la possibilité de s’installer sur le territoire gabonais par le biais de campagnes de régularisation. Le lancement par le Gabon, le 15 mai 2022, des passeports biométriques CEMAC pour les réfugiés, constitue également l’expression d’une réelle volonté de protéger les personnes vulnérables présentes sur le territoire Gabonais.

La mise en place prochaine d’une commission nationale de prévention et de lutte contre la traite des personnes, l’adoption et la promulgation, dans le cadre de la politique nationale de réduction des inégalités hommes femmes, dite «Gabon- Egalité», de la loi n°006/2021 du 6 septembre 2021 portant élimination des violences faites aux femmes, constituent des avancées considérables pour la protection effective des femmes et des filles victimes de la traite.

FSS/AGP-Libreville (Sur les notes du ministère de la Justice)

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