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«Le CLR n’est pas un parti de famille, la familiarité a des limites» (Jean Boniface Assélé)

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Le Président fondateur du CLR, Jean Boniface Assélé brandissant les statuts de 2012.

Le président Fondateur du Centre des libéraux réformateurs (CLR), Jean Boniface Assélé, a déclaré ce samedi 05 Mars à Libreville au cours d’une réunion du directoire du parti qu’il présidait, que sa formation politique n’est pas un parti de famille.

Cette réunion avait pour premier point l’examen et l’adoption de l’exclusion du délégué général du parti le 28 février dernier au même titre qu’Alexandre Désiré Tapoyo et Lévy Mbina Mbina.

S’agissant de l’exclusion du Délégué général, par ailleurs sa fille, Nicole Assélé, le président du CLR a dit qu’il a pris cette décision en toute objectivité et conformément aux textes, parce que le CLR ne doit pas être considéré comme un parti familial.

«Il est vrai que c’est ma fille, mais le CLR n’est pas un parti de famille. La familiarité a des limites», a-t-il dit.

«Pour moi, je pense que c’est une indisciplinée qui ne me respectait pas, qui contredisait les décisions que je prenais. J’ai essayé de la couvrir, elle n’a pas accepté et je l’ai exclue parce qu’un président d’un parti a un pouvoir discrétionnaire. Cela fait deux ans que l’on a passé en train de se chamailler, il était bon qu’elle parte du parti et la réunion de ce jour avait également pour objectif d’entériner son exclusion ainsi celles d’Alexandre Désiré Tapoyo et de Mbina Mbina», a fait savoir Jean Boniface Assélé.

Cette réunion a été également l’occasion pour le Président fondateur du CLR, d’annoncer à l’assistance de la mise en place d’une nouvelle équipe dirigeante sur la base des statuts du congrès de 2012. Il a justifié cela par le fait que les statuts et règlement intérieur issus du dernier congrès de 2019 sont frappés de caducité. D’abord parce que cela fait plus de deux ans qu’il ne les a pas. Ensuite, parce que le dépôt du rapport dudit congrès et sa validation par le ministère de l’Intérieur, ne se sont pas faits en conformité avec la loi. Notamment sans la signature du Président fondateur, du président du congrès et de son rapporteur.

«Je n’ai pas apprécié le fait que mon Délégué général m’ait écrit une lettre des injures parce que je lui ai demandé le rapport du congrès qu’elle avait camouflé, en tant que président fondateur du parti. J’ai téléphoné au ministre d’Etat à l’Intérieur pour lui signifier que j’ai jamais signé ce rapport que lui il a paraphé», a-t-il expliqué.

«Un congrès est organisé par le président du parti et un bureau est mis en place. A l’issue du congrès, on modifie les textes à l’exemple de celui qui détermine le poste de Délégué général. C’est donc ce dossier qui contient des modifications des statuts et du règlement intérieur qui doit parvenir au président fondateur après une plénière. Une fois le dossier arrivé chez moi, la loi dit qu’il doit être déposé au ministère de l’Intérieur, avec les signatures conjointes notamment celle du président du congrès, du président fondateur du parti et du rapporteur. Ce dossier doit être accompagné d’un timbre du Domaine», a-t-il poursuivi.

«Mais après le congrès tenu en 2019, je n’ai jamais vu le dossier qui constituait le rapport dudit congrès. Il avait disparu. Mais, curieusement, on me fait savoir qu’il a été signé par le ministre de l’Intérieur. Chose que je ne reconnais pas. Surtout aussi que le ministère de l’Intérieur ne m’a pas renvoyé le rapport. D’où je suis revenu aux fondamentaux en reconduisant les statuts et le règlement intérieur qui sont conformes, notamment ceux du Congrès de 2012. J’ai pris des mesures conservatoires à cause du dépôt d’un rapport vicié qui ont consisté à faire signer au ministère de l’Intérieur un rapport du congrès de 2019 non conforme, induisant ainsi en erreur le ministère de l’Intérieur», a-t-il insisté.

Le président du CLR dit s’être appuyé sur l’article 16 des textes de 2012 qui dispose que : «La qualité de membre du parti se perd en cas de démission, décès et d’exclusion prononcée par le directoire pour faute grave». Pour ce cas de figure, le faute grave, selon lui, est le fait d’avoir déposé le rapport général du congrès de 2019 au ministère de l’Intérieur sans son accord.

Le président du CLR n’a pas omis de mettre en garde l’ancien Délégué et son groupe sur leur défiance à vouloir organiser des manifestations parallèles au siège du parti.

«Il faut que les gens comprennent que ce siège est ma propriété. J’ai créé mon parti en mettant à sa disposition mes biens. C’est moi qui paie tout ici. Si quelqu’un n’est pas d’accord, il va faire son parti ailleurs. Et s’il rentre ici dans ce siège n’importe comment, il sortira n’importe comment aussi», a-t-il martelé.

Outre ces sujets, Jean Boniface Assélé a également mis à profit cette rencontre pour mettre ses troupes en ordre de bataille pour les échéances électorales de 2023 dont la présidentielle.

«Notre parti n’a pas pris du retard en tant que tel. Nous allons vers des élections importantes qui seront certainement combinées dont la présidentielle. Il faut bien que notre parti s’organise», a-t-il dit, avant d’annoncer que la rentrée politique qui doit se tenir prochainement, sera marquée par l’installation de la nouvelle équipe dirigeante.

Stéphane NGUEMA

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