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Le Burkina Faso exige à son tour le départ de l’armée française

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Image d'illustration des manifestations anti françaises au Burkina Faso.

Libreville, 23 janvier 2023 (AGP)-Le Samedi 21 janvier au soir, l’Agence d’information burkinabè (AIB) a affirmé que le gouvernement avait « acté » le retrait militaire français « de son territoire », dans un délai d’un mois. Cela alors que se multiplient les rassemblements populaires contre la présence militaire française. 

Selon l’Agence d’information burkinabè et une source proche du gouvernement, le Burkina Faso a demandé  le départ des troupes françaises de son sol dans un délai d’un mois, une information relayée samedi par la télévision nationale, sans plus de détails.

« Le gouvernement burkinabè a dénoncé mercredi dernier, l’accord qui régit depuis 2018, la présence des Forces armées françaises sur son territoire », a indiqué l’AIB.

Principalement constituées d’un contingent de forces spéciales, les forces françaises ont en effet un mois pour quitter le Burkina Faso. Une décision, annoncée au lendemain du voyage à Ouagadougou de la secrétaire d’État Chrysoula Zacharopoulou, est un nouveau revers pour la France  dans le Sahel.

Environ 400 soldats des forces spéciales françaises sont actuellement basés à Kamboinsin, au nord de la capitale Ouagadougou.

 Vendredi, plusieurs centaines de personnes ont manifesté contre la présence française et ont notamment réclamé le départ de l’ambassadeur de France au Burkina Faso, Luc Hallade.

Réagissant depuis Paris, aux annonces de départ présumé des troupes françaises du Burkina Faso, le président Emmanuel Macron a déclaré attendre « des clarifications » du président Burkinabé Ibrahim Traoré, du fait de’’ confusion’’ quant aux messages relayés à ce sujet.

« J’attends que le président de transition Traoré puisse s’exprimer, parce que j’ai compris que les messages qui étaient sortis à ce stade relevaient d’une grande confusion, celui-ci étant en déplacement hors de la capitale. Donc, je pense qu’il faut garder beaucoup de prudence, et veiller à ce qui est une spécialité de certains dans la région, qui peuvent avoir partie liée au demeurant avec ce que nous vivons en Ukraine, à savoir que nos amis russes ne fassent pas de manipulation. Nous attendons des clarifications de la part de M. Traoré sur ce sujet », a-t-il déclaré.

Depuis le putsch de septembre dernier, les manifestations contre la présence militaire française se multiplient à Ouagadougou.

DT/VEM (RFI) 

Valerie EZEME MBO

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