Woleu-Ntem

La ville d’Oyem, au rythme des réjouissances populaires

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Une artère de la ville d'Oyem.

OYEM, 29 Août (AGP) – Depuis le mois de juillet dernier, Oyem, la capitale provinciale du Woleu-Ntem (Nord) vit au rythme des célébrations des mariages et autres retraits de deuils, des manifestations qui impriment une ambiance festive dans la cité, à la grande joie de tous. (Reportage)

En ce mois d’août frais à Oyem, l’heure est aux réjouissances populaires et les journées vibrent aux rythmes, d’une part, des cortèges nuptiaux qui traversent la ville dans le vacarme assourdissant de klaxons et des chansons d’animation, et d’autres part, des véhicules pleins à craquer et tout aussi bruyant, de groupes de danses composés de jeunes, répondant à des invitations de prestations aux retraits de deuils.

Tous ces mouvements diurnes transforment actuellement la ville et ses environs, la nuit venue, en une espèce de bar géant à ciel ouvert, où les festivités de célébrations de mariages se couplent à celles des retraits de deuil, et où durant ces festins l’alcool coule à flots et consommé sans modération.

Il faut dire qu’au terme de deux années consécutives de restrictions liées à pandémie du Covid-19, les Oyemois ont, manifestement, tenu à rattraper le temps perdu et aussi bien en ville que dans les villages qui composent les cantons Woleu, Ellelem, Kye, Bissok et Nye, l’animation est la même.

Dans les villages, certains retraits de deuil se tiennent pendant quatre, voire cinq jours, avec leurs cortèges de danses culturelles, font retrouver à ces villages une ambiance sans pareille qui fait oublier la morosité dans laquelle certains sont plongés le reste de l’année. Ambiance qui rappelle également à certains des souvenirs pas si lointains que cela, ainsi que tente de l’expliquer, Joseph Dagobert, un quinquagénaire arrivé de Port-Gentil avec sa famille célébrer au village Koumassi, au canton Kye, le retrait de deuil de trois des siens décédés.

«Voila six longues années que je ne suis pas venu chez moi. Vous ne pouvez pas imaginer ma joie de me retrouver ici chez moi parmi mes frères et sœurs. Je me sens vraiment bien surtout que tout s’est bien passé et l’ambiance est bonne», se félicite-t-il.

Pour sa part, après avoir pris part, nous confie-t-il, au retrait de deuil de sa sœur aînée au village Mbam-Asseng-man, dans le canton Ellelem, Alain B. Ndong, habitant Oyem, dit se préparer à célébrer le mariage coutumier de sa fille qu’il fait marier le 30 août prochain à Oyem.

«Pour moi, ces vacances étaient super. Je retourne bientôt à Libreville pour mes études. Mais je dirais que j’ai passé des vacances agréables, car je me suis bien amusée avec mes copines et mes sœurs», se réjouit, quant à elle, Nadia A. la vingtaine, membre d’un groupe de danse traditionnelle qui se félicite, en outre, d’avoir réalisé des économies grâce aux gains engrangés par son groupe de danse.

Reste que si la ville a connu une ambiance conviviale au cours de ces vacances, il y a le revers de la médaille car les prix des aliments, la banane et le manioc notamment, ont connu une hausse constante du fait de leur rareté sur le marché à cause de la forte demande. De même, les taximen se sont mêlés eux aussi en augmentant le prix du parcours du taxi.

Quoi qu’il en soit, pour ces premières vacances post Covid-19, Oyem a retrouvé son ambiance habituelle des grandes vacances. Vivement celles de 2023.

EMM/FSS

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