Société & Culture

La COSYGA demande à revisiter la convention d’entreprise de Bolloré Gabon

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La Confédération syndicale gabonaise (Cosyga) a organisé une rencontre entre la direction générale du Groupe Bolloré Gabon et ses travailleurs le lundi 4 juin 2022, au siège de la centrale. Objectif : amener le directoire à rassurer les travailleurs sur leur avenir au sein de l’entreprise, après la vente de Bolloré Transport et Logistique (BTL) au profit du Méditerranéen Shipping Company (MSC).

Sans doute une première pour la COSYGA, afin d’atteindre le dialogue permanent entre le directoire et les travailleurs du Groupe Bolloré Gabon. Les échanges ce lundi ont tourné autour de la crainte des travailleurs d’être licenciés, après que le Groupe Bolloré Africa Logistics ait cédé au Groupe Suisse Méditerranéen Shipping Company (MSC), première compagnie maritime mondiale, 100% de ses activités de transport et de logistique en Afrique, notamment au Gabon, pour 5,7 milliards d’euros, soit 3740 milliards de francs CFA.

Ces salariés affiliés à la COSYGA ont abordé plusieurs préoccupations, notamment celles liées à leur emploi et à leurs gratifications, après avoir travaillé des années durant au sein de cette société. Sur ce volet, le directeur général du Groupe Bolloré Gabon, Patrick Gerenthon, assisté de sa directrice des ressources humaines, a rassuré les employés, de ce « qu’il n’y aura aucun licenciement« . Il a réitéré qu’il est dans le mécanisme qui promeut le travail, le dépassement de soi pour le bien de la société, et pour le bien-être de l’employé. « Il faut quelque chose de juste (…) » a-t-il martelé, rappelant qu’il reste ouvert au dialogue.

Pour le secrétaire général de la Confédération syndicale gabonaise (COSYGA), Jean Philippe Djoula, la discussion va se poursuivre de manière à ce qu’ils rencontrent les responsables du MSC pour donner les garanties escomptées. « Aujourd’hui, nous avons posé quelques problématiques, à savoir : soit une séparation en bons termes avec l’ancien employeur qui était Bolloré, au regard des sommes perçues de la vente; soit nous sollicitons qu’on nous remette un bonus de séparation; soit l’ouverture du capital à tous les salariés du Groupe Bolloré Gabon. Mieux, nous souhaitons rencontrer les responsables de MSC pour rassurer de manière définitive les travailleurs« , a-t-il envisagé.

Dans son combat pour le bien-être et les droits des travailleurs, la COSYGA promeut le dialogue social permanent, inclusif, créateur de valeurs. Face à la situation à Bolloré Gabon, le secrétaire général Philippe Djoula a émis des réserves, car habitué des discours de ce genre sans des avancées significatives derrière : « nous avons déjà écouté ce genre de langage à plusieurs reprises. La preuve est que le Groupe Bolloré Gabon sort de plusieurs licenciements pour motifs économiques. Là, nous venons d’éviter un licenciement pour motif économique avec l’arrivée du nouveau directeur général et de la nouvelle directrice des ressources humaines. Cependant, les anciens étaient sur la lancée d’un licenciement économique« , a-t-il déclaré.

Une situation qui, selon lui, ne rassure pas les employés. « Connaissant les anciens employeurs, leurs méthodes, leurs mécanismes, leur manière de faire où ils ont passé toute l’éternité de leur existence professionnelle dans des schémas où les travailleurs manquaient de plan de carrière « , a-t-il rappelé.

Toutefois, M. Djoula s’est réjoui de la rencontre de ce jour, non sans demander de revisiter la convention d’entreprise, parce que Bolloré Gabon n’en a jamais eu. « On appliquait jusqu’à lors la convention collective de 1982. La grille des salaires venait d’être revue mais au forceps. On est entrain de regarder comment reprendre cette grille de manière à ce qu’elle puisse évoluer au niveau des salaires, des primes et des indemnités pour une bonne évolution des carrières« , a-t-il conclu.

Chancelle BIKET ONANGA

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