Woleu-Ntem

La Commission des droits de l’homme s’installe à Oyem

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Les deux membres de l’antenne provinciale du Woleu-Ntem (Nord) ont été installés le mercredi 22 décembre dernier à Oyem par le Président de la Commission nationale des droits de l’Homme, Bertrand Homa Moussavou.

La Commission nationale des droits de l’homme a désormais une antenne à Oyem, la capitale provinciale du Woleu-Ntem (Nord). Les deux membres de celle-ci, Constant Ikouete et Claire Léonie Andeme Nguema, tous deux greffiers au parquet de la République, ont été installés dans leurs attributs par le Président Homa Moussavou.

Ce dernier n’a pas manqué de leur circonscrire le cadre de leur mission. «Vous êtes la commission en miniature dans la province du Woleu-Ntem. Votre rôle consiste à recevoir les plaintes, puis les transmettre au siège national a Libreville. Vous pouvez également vous autosaisir des cas flagrants de violation des droits de l’homme dont vous aurez connaissance. Voilà à quoi se limite votre mission», a insisté le président de la Commission nationale des droits de l’homme, soulignant qu’à Oyem comme à Libreville, toute personne qui estime avoir été lésé dans ses droits humains peut saisir par écrit la Commission, en revanche, a-t-il précisé, la commission ne peut se pencher sur les dossiers dont la justice est déjà saisie.

Bertrand Homa Moussavou, dont les échanges par ailleurs avec les magistrats auront été fort édifiants, a succinctement énuméré, pour le regretter, les violations des droits de l’homme dans les brigades et les commissariats gabonais, dont les sévices corporels, c’est-à-dire la torture, les gardes à vue volontairement prolongées au-delà des délais légaux, et ce qu’il a défini comme la «parentalisation» des procédures.

«La problématique du détournement des procédures à des fins personnels, par les gendarmes et les policiers est un fait récurrent dans nos brigades et nos commissariats. Cela se produit lorsqu’un agent est saisi par son parent, quelques fois par son ami; l’agent détourne alors la loi pour son usage personnel et non plus au service de la justice», a fustigé le président de la Commission nationale des droits de l’homme, rappelant que le Gabon a déjà été épinglé dans les institutions internationales pour sa pratique de la torture.

La personnalisation des procédures a également été reconnue comme une pratique courante dans les unités de police et de gendarmerie par un magistrat.

«Il nous revient, que lors de nos passages dans les commissariats et les brigades, certains gardés à vue sont soustraits de notre regard, et remis en cellule après notre passage. Les agents parlent alors du  »cas » de tel ou tel autre de leur collègue, cela est inadmissible», a-t-il dit.

Rappelons que la déclaration des droits de l’homme, à ne pas confondre avec la déclaration universelle des droits de l’homme et des peuples, a vu le jour le 10 décembre 1945, date à laquelle elle commémore son anniversaire chaque année, au lendemain de la deuxième guerre mondiale.

La commission nationale des droits de l’homme du Gabon existe, quant à elle, depuis 2005. L’antenne d’Oyem est la première du genre à l’intérieur du pays.

Cette rencontre a vu la présence des autorités politico-administratives de la province, dont le gouverneur de la province, Jules Djeki, le préfet du département du Woleu, Brice Arcadius Moussirou, le maire de la commune d’Oyem, Christian Abessolo Menguey.

Ernest Mvie Mendame

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