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La CNR dit non à l’augmentation du coût des tests Covid et condamne les propos de Max Anicet Koumba

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Le Pr Vincent Moulengui Boukossou, membre de la CNR.

Le Coalition pour la nouvelle république (CNR), dirigée par l’opposant Jean Ping, a exprimé, jeudi à Libreville, son opposition quant à l’augmentation des coûts des tests Covid décidée récemment par le gouvernement, avant de condamner les propos «tribalistes» prononcés le 8 octobre dernier par le président des Rassemblement des Gaulois, Max Anicet Koumba.

S’agissant premièrement de la mesure gouvernementale en rapport avec l’augmentation des tests de 20000 F CFA pour les ordinaires, et 50000 F CFA pour les VIP, le CNR a justifié sa position par le fait qu’elle constitue une violation de la loi.

«(…) Le gouvernement a sapé la disposition constitutionnelle fixée à l’article 47 qui édicte que les contraintes imposées aux Gabonais et aux étrangers, en leur personnes, en leurs biens, en vue de l’utilité publique et de la défense nationale, relèvent du domaine de la loi», a déclaré le membre de la CNR, le Pr Vincent Moulengui Boukossou.

Avant de poursuivre que : «De telles mesures qui devraient faire l’objet, d’un projet de loi adopté en conseil des ministres, et transmis ensuite au parlement, ne peuvent pas être prises de manière cavalière et faire l’objet d’application».

Il a, par la même occasion, exprimé sa désapprobation sur les décisions relatives à la présentation préalable d’un test PCR ou d’une carte de vaccination pour accéder à des lieux publics, du maintien du confinement et le couvre-feu.

«La coalition pour la nouvelle république, juge ces contraintes hautement dangereuses non seulement pour leur caractère liberticide, mais encore parce qu’elles sont une occasion de spolier une fois de plus les Gabonaises et les Gabonais déjà précarisés. Ces mesures sont dangereuses parce qu’elles sont l’occasion de renforcer les clivages sociaux, que d’autres pratiques ont déjà créés», a-t-il dit.

«En prenant ces nouvelles mesures, le gouvernement a instauré au sein de la République, un climat d’apartheid entre les gabonais vaccinés et ceux qui ne sont pas, renforçant les divisions ainsi déjà créées par les conditions précaires dans lesquelles ils vivent», a-t-il poursuivi.

En ce qui concerne les propos antirépublicains tenus par le président du Rassemblement des Gaulois, la CNR les trouve de «tribalistes, divisionnistes, haineux, irresponsables et nocifs pour l’unité nationale et le vivre-ensemble».

«Venant d’un supposé leader d’opinion, ce type de dérapage verbale est blâmable dans le fond et dans la forme en ce qu’il met en mal, l’unité nationale qu’on pensait acquise, mais qui se révèle fragile», a-t-il fait savoir.

Ajoutant que «rendre une ethnie, une partie du peuple, responsable de la crise qui bloque le Gabon, trahit, un déni de la réalité et témoigne, d’une malhonnêteté intellectuelle établie et surtout d’une volonté de créer une affaire dans l’affaire, afin de distraire le peuple gabonais».

Rappelons que ce point de presse avait pour objectif de dresser le tableau du pays. Tableau que la CNR qualifie de «sombre», au regard de la fragilité observée dans plusieurs secteurs d’activités et vitaux.

Stéphane NGUEMA

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