Économie

Journée internationale des coopératives : le défi de la compétitivité en vue

0
Le ministre de l'Agriculture, Charles Mve Ella, visitant les stands d'exposition

Débutée le samedi 1er juillet à Libreville, la Journée internationale des coopératives, célébrée sous le thème national ‘’la société coopérative : outil de création d’emplois et du mieux-être des populations’’, s’achève ce dimanche, avec l’ambition de rendre ce secteur plus compétitive.

Cette célébration est une occasion pour les parties prenantes, notamment le gouvernement gabonais et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), de mettre en lumière les défis des acteurs dudit secteur, en vue de le rendre plus compétitif.

Au Gabon une forte proportion de coopératives est encore à un stade de développement embryonnaire ou en phase de structuration. Cette phase de structuration se traduit par de nombreux défis à relever en matière de travail décent qui sont de trois ordres, entre autres, la faiblesse de la gouvernance interne et les modalités de mise en commun du travail des membres de la coopérative.

En effet, la productivité du travail collectif des membres n’est pas encore exploitée à son plein potentiel. Une situation due par la faible qualification des membres et l’utilisation limitée des technologies et de la mécanisation pour réduire la pénibilité. A cela s’ajoute, l’absence d’un cadre juridique et législatif encadrant de manière spécifique le travail et le travailleur agricole.

A ce propos, le Coordonnateur du Bureau sous régional de la Fao pour l’Afrique centrale, représentant de la Fao au Gabon et à Sao Tomé et Principe, Hélder Muteia, a expliqué que l’actualisation de textes réglementaires sur les travailleurs du secteur agricole est une nécessité. En ce sens que lesdits textes préciseraient les conditions d’emploi, instaureraient un salaire minimum, introduisaient une certaine souplesse dans la fiscalité du travail pour les secteurs agricoles, il s’agit, selon lui, du chantier d’une convention collective pour les employeurs et travailleurs du secteur agricole.

Le ministre gabonais de l’Agriculture, de l’Alimentation, Charles Mve Ella, de rappeler qu’un texte de loi, visant une meilleure prise en compte des coopératives dans la sphère économique, est en cours d’adoption devant l’Assemblée nationale. Néanmoins, le véritable défi réside dans la volonté des acteurs à s’engager davantage, afin de permettre au pays d’atteindre l’autosuffisance alimentaire.

La présidente de la plateforme nationale des coopératives, exploitants agricoles de la pêche, des éleveurs et du développement durable (CEAPDD), Amélie Garcia Medza Mba, a indiqué que c’est en fédérant les coopératives autour des actions pour promouvoir la solidarité, l’efficacité économique, l’égalité et la paix, que nous mettrons en œuvre de véritables actions de création de richesses.

«Il s’agit de soutenir ces fédérations membres de la plateforme nationale de coopératives (CEAPDD) pour qu’elles fournissent aux coopératives l’information et les services dont elles ont besoin, afin d’assurer une bonne gouvernance et une saine gestion», a-t-elle fait savoir.

Aussi, a-t-elle sollicité de la part des hautes autorités, d’améliorer le processus de formalisation de coopératives. Il s’agit de la fiche d’enregistrement (fiche circuit) délivrée à l’Agence nationale pour la Promotion des investissements (ANPI), qui crée un obstacle dans la réalisation des activités des coopératives.

«Cette même fiche d’enregistrement est à ce jour imposée pour signer un agrément de coopérative sous une décision verbale et sans aucun texte règlementaire qui le précise. Les coopératives sollicitent le gouvernement à les accompagner dans le grand programme de production de la farine de manioc à grande échelle et aux champs des semences améliorées dans tout le Gabon», a-t-elle conclu.

Les 250 coopératives, mobilisées pour cette foire, pour être les principales structures d’appui aux secteurs privés, devraient au sortir de cette célébration être armées pour enrichir leurs bilans annuels des acquis de différents échanges, en plus de s’imprégner des potentialités des différentes régions et de créer des opportunités d’affaires à leurs profit.

ERAM/AGP-Libreville

La Première édition du Festi’mode : les stylistes sortants école à l’honneur

Article précédent

Guy Nzouba-Ndama reconduit à la tête du parti ‘’Les Démocrates’’

Article suivant

Commentaires

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Plus dans Économie