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Journée de l’Enfant africain : les mineurs de la prison de Libreville à l’honneur

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La prison centrale de Libreville a servi de cadre aux manifestations de la Journée mondiale de l’Enfant africain ce jour. Un hommage particulier a été rendu aux mineurs détenus pour une journée récréative qui porte sur leurs droits, sous le thème : « Éliminer les pratiques néfastes affectant les enfants « .

Le Gabon a décidé pour l’édition 2022 de la Journée mondiale de l’Enfant africain de célébrer les mineurs en conflit avec la loi autour d’une journée récréative. Organisée par la Direction des affaires sociales, de la protection de l’enfance et de l’assistance judiciaire, la cérémonie s’est déroulée dans une ambiance conviviale, en présence du secrétaire général du ministère de la Justice, François Mangari, représentant le ministre empêché, du Commandant en chef de la Sécurité pénitentiaire, le général de division Jean Germain Effayong Onong, et des représentants des organismes internationaux.

Bien vêtus et coiffés, désormais conscients, ces mineurs garçons et filles qui, après une prise en charge éducative des travailleurs sociaux spécialisés du ministère de la Justice, ont décidé de changer de comportement. Ils ont révélé à l’assistance leurs talents en matière de danse, théâtre et humour. Tous émerveillés, les invités ont suivi ces activités avec beaucoup d’émotions. Un journée sous le thème « Pour un nouveau départ de l’Enfant en conflit avec la loi ».

S’appuyant sur l’article 47 du code de l’Enfant, la directrice des Affaires sociales, de la protection de l’enfance et de l’assistance judiciaire, Linda Bongo Ondimba, a indiqué que l’Enfant incarcéré ou en liberté, sans distinction, « a droit au repos et aux activités récréatives adaptées à son âge. Notamment, les loisirs et les jeux. Les parents, les collectivités publiques et les organisations de la société civile aident les enfants à développer leurs expressions, leurs talents et leurs dons« . Elle a rappelé qu’en février 2019, la loi n°003/2018 portant création du code de l’Enfant en République gabonaise a été promulguée, instituant les droits et libertés de l’Enfant sur toute l’étendue du territoire national.

François Mangari a précisé que le but de cette manifestation est double. « Il s’agit, d’une part, de montrer aux enfants que la prison ne saurait être une fatalité et que, bien qu’en détention, ils ne doivent pas se considérer comme des parias de la société. Ils doivent plutôt saisir cette occasion pour essayer de devenir des personnes meilleures et regagner leurs places parmi nous« , a-t-il dit.

Il a fait savoir d’autre part qu’il s’agit « de rappeler que la bonne éducation pour laquelle les enfants de Soweto se sont battus le 16 juin 1976, est une bonne éducation pour tous, sans distinction de race, de couleur, d’ethnie, de religion et même de situation sociale ou pénale« . Dans son discours, il a cité certaines pratiques culturelles et sociales que ces enfants subissent et qui causent des préjudices physiques et moraux, les empêchant de jouir pleinement de leurs droits fondamentaux.

Faisant un rappel des politiques publiques mises en place en faveur de la protection de l’enfant, le secrétaire général a réitéré que grâce à l’implication personnelle de la Première dame, Sylvia Bongo Ondimba, et l’accompagnement des partenaires internationaux, le Gabon a mis en place un système de scolarisation au sein des prisons dont l’efficacité est plus que remarquable, à en juger les résultats des examens (CEP, BEPC et BAC). Pour lui, ces écoles constituent un espoir, et surtout un moyen de redonner espoir à ces jeunes que l’on croyait totalement perdus.

Par ailleurs, il a exhorté tous les acteurs à continuer à les accompagner et prendre des mesures idoines afin d’assurer davantage leur bien-être, « car le combat pour l’avenir de nos enfants est un combat que le gouvernement ne peut gagner qu’avec le concours et l’appui de tous« , souligné François Mangari. De même, il a appeler à redoubler d’effort pour que l’enfant africain se sente protégé dans ses droits fondamentaux et pour qu’il reçoive une éducation convenable. Pour joindre l’utile à l’agréable, un repas a été offert aux enfants pour les célébrer.

Chancelle BIKET ONANGA

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