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Interview : «Une plus grande implication des femmes aura un impact social majeur partout en Afrique» (Dieudonné Ella Oyono) 

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Dans une interview accordée à notre rédaction, M. Dieudonné Ella Oyono, Canadien d’origine gabonaise vivant au Québec depuis 20 ans et premier africain d’origine à occuper le poste de président d’un grand parti au Canada, «le Parti Québécois» nous livre ici son action pour favoriser une plus grande implication des femmes dans les activités liées au développement durable. Cet économiste et auteur nous informe aussi du lancement d’une ONG avec l’appui des partenaires financiers canadiens dénommée «Femmes en action pour le développement durable» ‘‘FADD’’ destinée aux femmes gabonaises et pas seulement.

Agence Gabonaise de Presse : M. Dieudonné Ella Oyono, vous lancez ce mardi 20 avril une ONG pour inciter la femme gabonaise dans les activités liées au développement durable. Qu’est-ce qui justifie ce choix ? Et pourquoi une telle initiative ?

Dieudonné Ella Oyono : «Bonjour, j’ai l’immense plaisir d’annoncer en primeur à l’Agence gabonaise de presse qu’avec des partenaires canadiens, nous lançons l’ONG ‘’Femmes en action pour le développement durable (FADD)’’, section Gabon. Cette initiative s’inscrit dans la continuité de l’organisme que j’ai créé en 2016, ‘’Afrique Canada Opportunités’’, et qui permet aux diasporas africaines de participer au développement économique du continent. Revenons à FADD. C’est une ONG qui aura pour mission de mobiliser les femmes et particulièrement les femmes gabonaises afin qu’elles participent à un développement plus durable.  Nous constatons que,  malgré leur grand potentiel, peu de femmes sont propriétaires d’entreprises. Cela s’explique notamment par le manque de moyens financiers pour démarrer leur projet. Pourtant, en plus de favoriser l’autonomisation financière, une plus grande implication des femmes aura un impact social majeur partout en Afrique .FADD travaillera à court terme à l’amélioration des conditions économiques des femmes mais nous visons à terme des activités dans les trois piliers du développement durable : environnement, social et économie. En fonction de l’évolution du projet au Gabon, nous comptons créer des sections ailleurs en Afrique en commençant par l’Afrique centrale».

Vous résidez au Canada, plus précisément à Montréal au Québec, comment comptez-vous concrétiser cette initiative au Gabon? Quels mécanismes de suivi mettrez-vous en place ?

«La plateforme est destinée en priorité aux Gabonaises qui sont au Gabon et qui ont des projets d’affaires. FADD leur offrira un accompagnement technique ou financier et de la visibilité pour trouver des partenaires ou du financement. Nous croyons que l’un des rôles de la diaspora est de mettre en relation des gens pour développer des partenariats gagnants-gagnants. Au lieu de s’exiler, il est possible par ce type de projet, de garder les meilleurs cerveaux sur le continent qui pourront contribuer efficacement à son développement tout en profitant des possibilités que peuvent offrir des partenariats internationaux. Pour l’instant, FADD accueillera les projets des femmes gabonaises dans tous les domaines d’activité. Nous anticipons cependant que la demande sera forte. C’est pourquoi pour les projets financés, nous allons exiger une mise de fonds propres minimal représentant 20% du coût total du projet présenté à FADD. Par rapport à la mission de l’ONG, nous estimons qu’il n’est pas nécessaire de mettre de règles trop rigides. FADD va suivre les projets retenus pendant au moins un an afin de les pérenniser. Avec notre partenaire Joama Consulting, les projets soutenus techniquement ou financièrement par FADD bénéficieront d’une grande visibilité auprès des partenaires africains et internationaux. Concrètement, FADD-Gabon aura une Coordonnatrice nationale dont l’identité sera connue lors du lancement le 20 avril prochain».

C’est une initiative à laquelle sont associés les Canadiens. Quels seront leur apport dans ce projet ?

«Les partenaires canadiens vont offrir un accompagnement technique et financier parce que nous sommes convaincus que l’autonomisation financière des femmes va avoir un impact social majeur. Dans les prochaines semaines, un concours sera lancé pour sélectionner les meilleurs projets portés par des femmes gabonaises. Certains projets bénéficieront d’un soutien financier alors que d’autres seront soutenus au niveau plus technique afin de finaliser le plan d’affaires, trouver des bailleurs de fonds ou leur assurer un rayonnement à l’international pour susciter des partenariats. Le lancement de l’ONG se fera en ligne sur Zoom le 20 avril 2021 à 19h (heure du Gabon). L’événement sera wediffusé sur Facebook et YouTube de notre partenaire Joama Consulting».

Propos recueillis par Valérie Ezeme Mbo
 

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