Interview/Gabonais de France : «Nous devons savoir mettre en avant notre beauté » (Lydiane Alix Okome Ndong)

Titulaire d’un certificat d’aptitude professionnelle et d’un brevet professionnel en esthétique Cosmétiques Conseil et Vente, de l’École Internationale D’Esthétique Française (EIDEF), Lydiane Alix Okome Ndong, est une jeune gabonaise, esthéticienne, animatrice de grandes marques de parfum et influenceuse beauté résidant à Lyon en France. Détentrice d’une chaine YouTube, elle valorise, grâce à ses conseils beauté, la femme noire et métissée.

Gabon matin : Qui est Lydiane Alix Okome et quel est son parcours Professionnel ?

Lydiane Alix Okome Ndong : «Je m’appelle Lydiane Alix Okome Ndong épouse Peillon. Je suis née et j’ai grandi à Libreville, au Gabon jusqu’à l’âge de 18 ans. Pour la suite de mes études, j’ai immigré en France, où j’y suis maintenant depuis de nombreuses années. Très tôt, j’ai su ce que je voulais faire dans la vie, et j’ai été soutenue par mes parents qui m’ont accompagné sans complexes et jugements. J’ai donc décidé de ne pas continuer ma terminale, pour m’envoler pour la France, où j’ai continué mes études dans un cursus professionnel. J’ai fait 4 années d’études en esthétique cosmétiques conseil et vente dont ; 2 années pour obtenir mon certificat d’aptitude professionnelle (CAP) et 2 autres années pour mon brevet professionnel, à l’Ecole internationale d’esthétique Française(EIDEF), paris 8eme. Après mes études, j’ai directement été embauchée en contrat à durée indéterminée(CDI) dans un prestigieux institut de beauté au cœur de paris. Mon expérience fut très bonne car j’ai appris à traiter tous types de peaux avec une clientèle exigeante. Au bout de neuf ans, j’ai démissionné car je voulais m’enrichir d’autres expériences, car le monde de la beauté est vaste. Je me suis donc tournée vers la parfumerie de grandes enseignes, où je suis animatrice pour des marques de luxe notamment Dior, Yves saint Laurent, Lancôme, Guerlain, Armani etc. En parallèle, j’ai commencé à partager mon amour pour l’esthétique sur ma chaîne YouTube en 2016, de même que sur mes pages Instagram et Facebook (Lydiane Alix), où j’ai donc pu former une belle communauté de femmes noire et métissées, qui ont été tout de suite captivées par mes conseils beauté et par mon style de vie. Ce qui m’a aussi emmené à travailler en partenariat avec plusieurs marques connues ou jeune entreprise et à participer à des émissions de la télévision française».

Un parcours très enrichissant. Avez-vous été confronté à des difficultés ? Si oui, lesquelles ?

«Les difficultés font partie du processus de construction d’une personne. Donc oui j’ai été confrontée à des doutes et hésitations, comme par exemple, lorsque j’ai décidé de ne pas signer de CDI avec mon entreprise actuelle, car un CDI représente une certaine sécurité financière. Ce risque, je l’ai pris pour pouvoir me dégager du temps pour mon activité « d’influenceuse » sur les réseaux, qui me tenaient à cœur. Cela n’est pas forcément considéré comme un métier par tous, pourtant créer du contenu (photos, vidéos…) demande beaucoup de créativité, de temps et de rigueur au travail. Je ne vis pas encore à 100% de mon métier d’influenceuse mais j’ai des entrées de sous, qui, mis bout à bout vont me permettre d’aboutir à mon projet futur. Autre difficulté que je déplore, c’est de ne pas être présente physiquement devant ma belle communauté gabonaise car mon passage à Gabon télévision a créé un tel engouement que, me voir à la télé ne suffit plus».

Parlant du Gabon, votre activité profite-t-elle à notre pays ?

«Je ne saurai l’affirmer. Mais, lors de mon passage sur la matinale de la chaîne nationale gabonaise ‘’Gabon Télévision’’, j’ai eu beaucoup de témoignages positifs de compatriotes, qui me suivent sur les réseaux sociaux. En particulier, des femmes qui s’identifiaient à moi et qui, grâces à mes conseils ont appris à entretenir et mettre en valeur leur peau et/ ou leurs cheveux naturels. A travers mes conseils en matière de beauté, je les encourage à maintenir le naturel de leur carnation et de leur chevelure. Nous devons savoir mettre en avant notre beauté, c’est ce que j’ai surtout aimé transmettre pendant cette matinale. Mes conseils ont également permis à certaines de regagner en confiance et estime de soi. Ma communauté me réclame une multitude de choses et c’est à travers leurs demandes que je suis en train de façonner mes projets à venir. Dans un futur proche pourquoi ne pas reprendre une rubrique beauté sur Gabon télévisions ? J’y songe ! »

Un conseil à prodiguer aux jeunes gabonais qui aimeraient se lancer dans l’entreprenariat ?

«Ce que je peux conseiller à mes jeunes frères et sœurs gabonais c’est d’abord, de faire de leur passion un métier, afin de toujours prendre plaisir à travailler. Il est important de toujours exceller dans ce que vous faites, et pour ça il faut être formé par des professionnels. Montrez-vous curieux, autoformez-vous, ne restez pas sur vos acquis car le monde est en perpétuelle évolution. Enfin soyez patient afin de bien concevoir et ficeler votre activité. Ne faites pas du suivisme, mais explorez plutôt ce que les autres n’osent pas faire. Ainsi vous allez vous démarquer et c’est vous qui allez créer la tendance».

Propos recueillis par Dominique Tsanga