Impact de la crise ukrainienne : les propositions du FMI pour l’Afrique centrale

Le Fonds monétaire international (FMI) a proposé quelques pistes de solutions aux pays d’Afrique centrale en général et au Gabon en particulier, en vue de résister au choc engendré par la guerre entre l’Ukraine et la Russie, à l’occasion de la conférence de presse tenue le mercredi 25 mai au siège de sa représentation à Libreville.

La conférence de presse du FMI tenue par son représentant-résident au Gabon a constitué une opportunité pour Gomez Agou d’exhorter les pays de la sous-région à opérer, à moyen terme, une transition énergétique, à redynamiser le secteur privé qui est un instrument de diversification l’économie, et à maintenir la croissance pour renforcer la résilience vis-à-vis du choc occasionné par la crise en Ukraine.

« Le monde a un nouveau choc, après la pandémie de la Covid-19. Il s’agit de la guerre en Ukraine. Les pays de la sous-région malheureusement n’ont pas été épargnés. Cela a créé trois principaux problèmes : l’accroissement des prix du pétrole, la cherté des denrées alimentaires et la complexité des conditions de financement de nos Etats », a expliqué le représentant de l’institution financière internationale. Précisant que  ceci intervient dans un contexte où la pandémie à coronavirus est elle aussi toujours d’actualité.

Ainsi, pour faire face aux effets pervers de la crise ukrainienne, le FMI propose deux axes d’actions à court terme. Il s’agit de veiller à ce que la situation de l’endettement des Etats de la sous-région ne s’aggrave, et de gérer la pression sur le taux d’inflation.

Concernant le Gabon, le FMI rappelle lui avoir octroyé une enveloppe de 300 millions de dollars (près de 150 milliards de francs CFA) pour la lutte contre la Covid19 entre 2020 et 2021. Quant aux pays membres de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac), le bailleur de fonds international souhaite que la région puisse avoir un taux d’inflation légèrement révisé à la baisse, à cause de la crise en l’Ukraine. Gomez Agou a toutefois rassuré que la région devrait mieux se porter, comparativement aux deux dernières années.

Cette conférence de presse du FMI s’est déroulée en présence de plusieurs membres du gouvernement gabonais.

RNA