Grève à l’Education nationale : l’UN pour un dialogue apaisé entre gouvernement et syndicats

La présidente de l’Union nationale, Paulette Missambo, a invité ce lundi le gouvernement à renouer un dialogue sincère et apaisé avec les syndicats d’enseignants en grève depuis le mois d’octobre, rapporte une communication parvenue à l’AGP.

« L’Union Nationale demande au gouvernement : à court terme, de renouer sans délai avec les syndicats pour une reprise sincère et apaisée du dialogue, et à long terme de trouver des solutions définitives et pérennes aux problèmes posés depuis plusieurs années par les enseignants.
Ni l’École gabonaise, ni l’avenir du Gabon ne méritent le spectacle actuel« , indique la déclaration signée de la présidente du l’UN, Paulette Missambo.

Et le communiqué de poursuivre : « L’Union Nationale constate pour le regretter la fuite en avant du gouvernement devant les revendications somme toutes légitimes des enseignants. Il y répond au contraire par des déclarations intempestives, des menaces de radiation, la rétention des salaires, plus grave encore, la transformation des responsables d’établissements en indics chargés de donner les noms des grévistes, et cerise sur le gâteau, l’amputation du premier trimestre de deux semaines de cours en anticipant les vacances de décembre par un simple communiqué et sans raisons académiques objectives« .

« Cette gouvernance à la hussarde« , précise la note, « contribue malheureusement à compliquer la résolution des problèmes posés et braque les syndicats« .

L’appel de Paulette Missambo à la reprise des négociations entre les deux parties fait suite à celui lancé quelques jours plus tôt par le président d’un autre parti d’opposition, le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) d’Alexandre Barro Chambrier. Samedi écoulé, ce dernier a demandé au gouvernement et aux syndicats de s’accorder.

Rappelons que les enseignants de l’Education nationale regroupés au sein de la Convention nationale des syndicats du secteur de l’éducation (CONASYSED) et du Syndicat de l’éducation nationale (SENA) ont décidé de durcir le mouvement de grève entamé depuis le mois d’octobre dernier, pour non satisfaction de leurs revendications.

Il s’agit notamment de la régularisation des situations administratives, de l’organisation des concours internes de l’Ecole normale supérieure (ENS), et de l’Ecole normale des instituteurs (ENI), du paiement des rappels soldes et de la restitution des bons de caisse aux enseignants grévistes.

Stéphane NGUEMA