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Gestion du Covid-19 au Brésil : le sénat approuve l’inculpation du président Bolsonaro

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Au Brésil, une commission d’enquête du Sénat a approuvé le rapport demandant l’inculpation du président Jair Bolsonaro pour 9 crimes parmi lesquels le crime contre l’humanité. En cause, sa gestion de la pandémie de Covid-19 qui a fait plus de 600 000 morts dans le pays.

La Commission d’enquête parlementaire du Sénat brésilien a approuvé mardi, le rapport final issu de ses six mois d’enquête sur la gestion de la pandémie de Covid-19 au Brésil. Elle a ainsi recommandé l’inculpation du président de ce pays, Jair Bolsonaro pour neuf crimes dont le « crime contre l’humanité ».

Les 11 membres de la Commission ont validé le rapport par 7 voix contre 4. Il sera soumis au procureur général Augusto Aras, qui a été nommé par le président, et au juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes, leur demandant d’entamer des procédures judiciaires contre Bolsonaro.

S’agissant des crimes contre l’humanité, la responsabilité doit être établie par la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye (Pays-Bas).  Au total, 80 personnes sont inculpées dans le rapport, dont les fils de Bolsonaro et certains ministres, notamment l’ancien ministre de la Santé.

Bolsonaro a encouragé à plusieurs reprises le public à ne pas se conformer à la règle de la distanciation sociale, peut-on lire dans le rapport, qui ajoute qu’il s’est également opposé à l’utilisation de masques et a provoqué des attroupements. La CPI demandait également la suspension sine die des comptes utilisés par le président brésilien pour diffuser de fausses informations sur les réseaux sociaux.

La semaine dernière, Facebook et Instagram ont retiré des vidéos de Bolsonaro, et YouTube a suspendu le compte du président brésilien pendant une semaine en raison de ses déclarations sur le vaccin anti-Covid-19 lors de son intervention en direct sur les médias sociaux.

Selon le rapport, le président brésilien fait l’objet de neuf chefs d’accusation, dont notamment, « crime contre l’humanité », « prévarication », « charlatanisme » et « incitation au crime ».

Les accusations de la CPI ne devraient avoir cependant qu’une portée symbolique, Jair Bolsonaro bénéficiant de soutiens au Parlement qui s’emploieront à lui éviter une procédure de destitution.

Valerie EZEME MBO

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