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Gabon-RCA : L’éventualité d’un retour des troupes gabonaises à Bangui pas à l’ordre du jour

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Le président Centrafricain, Faustin-Archange Touadera, reçu par son homologue gabonais, Ali Bongo Ondimba (D).

Reçu en audience ce mercredi 13 octobre, par le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, le président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, a déclaré qu’un retour du contingent gabonais à Bangui ne sera envisageable qu’à la lumière des enquêtes sur les accusations d’abus sexuels portées contre les casques bleus gabonais par l’ONU.

En visite de travail à Libreville ce mercredi 13 octobre, le président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra a été reçu par son homologue gabonais, Ali Bongo Ondimba.

La rencontre, qui intervient après la décision prise le 14 septembre dernier, par la Mission multidimensionnelle intégrée pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) de retirer les casques bleu gabonais de la mission, a été l’occasion pour les deux présidents d’aborder le fond des accusations d’abus sexuels portés contres le contingent gabonais en République Centrafricaine (RCA).

Une décision prise, selon les autorités de Bangui, de façon unilatérale par la mission onusienne. D’où la demande faite par elles auprès de l’ONU, et du Gabon, de prendre part aux différentes enquêtes en cours. Ce, afin de démêler les files, et de mieux comprendre le fin mot de cette affaire qui pourrait ternir les 25 années d’engagement du contingent gabonais en terre centrafricaine.

«Aujourd’hui, nous ne sommes pas au fait des éléments qui sous-tendent ces accusations. Vu que ce sont des faits qui se sont produits en République Centrafricaine, nous avons demandé à ce que nous soyons dorénavant impliqués dans les enquêtes qui sont en cours. Que cela soit du côté des Nations Unies, que du gouvernement gabonais pour en savoir un peu plus», a déclaré Faustin-Archange Touadéra.

S’exprimant sur l’hypothèse d’un retour des casques bleus gabonais sur le champ des opérations en RCA, le numéro 1 centrafricain a indiqué que la question ne sera abordée qu’à la fin des enquêtes ouvertes depuis lors.

«Le moment venu, nous envisagerons une révision très claire de cette position. Mais pour l’instant, nous n’avons aucun élément d’appréciation de cette situation», a-t-il fait savoir au terme de l’audience.

Concernant la situation sécuritaire dans le pays, Faustin-Archange Touadéra a également relevé un certain nombre d’avancés notables. Nonobstant le fait que sur le terrain, des groupes armés continuent de mener des actions violentes.

Tout dernièrement encore, dans la région de Bambari, il y a en effet eu des civils qui ont été massacrés. Ce qui n’empêche toutefois pas, les forces de l’ordre et leurs alliés à maintenir la mutualisation de leurs efforts dans la protection de la population et des institutions.

Désiré Menzoughe

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