LIBREVILLE, 5 décembre 2025 (AGP) – Sous le patronage du ministère de l’Économie numérique, de la Digitalisation et de l’Innovation, s’est ouvert ce vendredi à Libreville le Codes Africa régional, placé sous le thème « Coopération, interopérabilité et souveraineté numérique en Afrique centrale », avec l’appui de l’Assemblée des Régulateurs des Télécommunications de l’Afrique Centrale (ARTAC) et en partenariat avec la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC) et Deloitte, a constaté l’Agence Gabonaise de Presse.
Dans son allocution, la présidente de Codes Africa, Magalie Tema Bemba, a indiqué que cette rencontre marque « une ouverture d’une voie nouvelle pour l’Afrique centrale », en appelant les nations à dialoguer, se coordonner et construire ensemble un avenir numérique souverain et durable.
Le secrétaire général adjoint du ministère de l’Économie numérique, Jean Taty Mavoungou, a pour sa part souligné que l’objectif est de « bâtir un avenir numérique plus inclusif, souverain et interconnecté en Afrique centrale ».
Le représentant de l’ARTAC, Joseph Bruno Yuma Utchudi, a plaidé pour une harmonisation régionale des textes réglementaires, alignée sur la stratégie continentale de transformation numérique 2020‑2030 de l’Union africaine. Ce cadre est jugé essentiel pour renforcer la gouvernance, accélérer la transformation numérique et bâtir un marché intégré, compétitif et mature.
Le directeur des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique de la CEEAC, Guichard Tsangou Wanvoukissa, a estimé que cette harmonisation doit favoriser des projets intégrateurs communs et rendre « l’espace attractif et propice à l’investissement », en facilitant la circulation transfrontalière des données numériques tout en garantissant la sécurité et les droits humains.
En magnifiant les avantages de l’interopérabilité, le SGA Jean Taty Mavoungou a toutefois alerté sur les risques majeurs : fracture numérique accrue, dépendance technologique et menaces sur la sécurité des données. Il a invité les acteurs à « ne plus être de simples spectateurs, mais des architectes, des ingénieurs et des propriétaires », affirmant que « l’Afrique ne sera plus spectatrice, mais le moteur de la quatrième révolution ».
CM/CBM/WM/AGP












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