Gabon/Colloque RESSAC/Préservation du Bassin du Congo : une feuille de route scientifique pour un patrimoine vital

LIBREVILLE, 28 novembre 2028 (AGP) – Le colloque scientifique international du programme RESSAC, ouvert le 25 novembre à Libreville, s’est clôturé jeudi par l’adoption d’une Feuille de Route régionale pour la préservation et la valorisation du bassin du Congo, deuxième plus grand massif forestier tropical du monde, a constaté l’Agence gabonaise de presse.

Placée sous le thème « Renforcer les partenariats stratégiques et le leadership scientifique des institutions de formation et de recherche forestière en Afrique centrale », cette rencontre de haut niveau s’est tenue en présence du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Désiré Mamboula, et a réuni experts, chercheurs, enseignants et dirigeants de la sous-région.

Face à l’urgence climatique et au déficit de connaissances sur un espace de plus de 240 millions d’hectares, les participants ont insisté sur la nécessité de renforcer les capacités régionales. Ils ont relevé que le manque de financement, estimé à moins de 0,5 %, limite la production scientifique sur le bassin du Congo. Le Gabon a, pour sa part, réaffirmé son ambition de former, dans les cinq prochaines années, une nouvelle génération d’experts en économie verte et en sciences environnementales.

La Feuille de Route adoptée prévoit un diagnostic partagé des priorités scientifiques, la création d’un mécanisme sous-régional de financement, l’identification de domaines prioritaires, la mise en place de pôles d’excellence et de plateformes collaboratives, ainsi que la préparation d’un Forum scientifique continental. Elle intègre également le projet dans les débats ministériels et recommande l’adoption de curricula harmonisés en lien avec les résultats du programme RESSAC.

Les échanges ont mis en avant l’importance d’un pôle scientifique unifié, fondé sur le mentorat, la mobilité des jeunes chercheurs, la mutualisation des infrastructures et la mise en réseau des universités et centres de recherche.

Cet atelier marque ainsi le lancement d’une dynamique collective destinée à faire du bassin du Congo un moteur de développement durable, fondé sur la science, la formation et l’action publique.

JM/CBM/FSS/AGP