Franceville/Session criminelle : ils écopent de 9 et 14 ans de prison pour coups mortels sur un mineur de 12 ans

La Cour d’Appel judiciaire de Franceville, la capitale provinciale du Haut-Ogooué (Sud-est), a condamné le lundi 11 juillet écoulé, Paulin Messongo et Guy Rolex Miody à 9 ans de prison, pour le premier cité, et à 14 ans de réclusion criminelle pour le second, pour crime de coups mortels sur un mineur de 12 ans.

La Cour d’Appel judiciaire de Franceville a rendu son jugement ce lundi sur l’affaire Paulin Messongo, de nationalité camerounaise, âgé de 38 ans, beau-père de la victime, et de Guy Rolex Miody, de nationalité gabonaise, âgé de 31 ans, oncle de la victime. Reconnus coupables de crime de coups mortels et de défaut de carte de séjour, ils ont écopés respectivement de 9 ans et de 14 ans de réclusion criminelle à temps, pour avoir battu à mort le jeune Josias Hervan Mabika Zue Mezeme, en 2020 au quartier Wendje, dans le troisième arrondissement de Franceville.

Les faits qui les condamnent se sont déroulés le 8 novembre 2020, au quartier Wendje, dans le 3e arrondissement de la commune de Franceville. Le jeune Josias Hervan Mabika Zue Mezeme, reconnu par tous comme un enfant au comportement difficile, commettait très souvent des vols, faisait des fugues et recevait des punitions et corrections de son beau-père, Paulin Messongo avec qui, sa mère vivait depuis environ un an.

Selon les accusés et les témoins, l’arrivée du frère de la dame, Guy Rolex Miody, à la maison pour un court séjour, a été l’occasion pour essayer de mieux corriger le défunt, car leur correction demeurait inefficace. La famille de la mère va donc s’accorder à ce que l’oncle donne une correction au jeune Hervan. Aussi, l’enfant après avoir dérobé une fois de trop, va être attaché avec des câbles, couché sur le sol avant d’être battu, avec un câble électrique par l’oncle et le beau-père.

Le beau-père, après la correction de l’enfant, ira se coucher et va laisser Guy Rolex détacher l’enfant, mais l’oncle va l’attacher à nouveau et le frapper. «Je le frappais en désordre sur tout le corps», a avoué l’oncle Guy Rolex.

«Après la première bastonnade, ils ont détaché l’enfant, il allait bien. Mais après, Guy Rolex l’a à nouveau lié et frappé avec un câble électrique noir. L’enfant est resté ainsi de 22h jusqu’à ce qu’il ait commencé à convulser, aux environs de 4h du matin», a expliqué un témoin.

Les deux parents fouettards, pris de panique, l’ont soulevé pour le transporter dans une structure hospitalière, avant d’être rejoins par la mère de l’enfant qui se trouvait au domicile familial pour des raisons de maternité. C’est sur le chemin de l’hôpital que l’enfant décéda.

C’est grâce aux témoins que cette histoire a été tirée au clair devant la Cour, car les accusés ont tenté de changer de versions à certains niveaux.

ZSO/AGP-Franceville