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Franceville : Le recensement et l’identification des enfants apatrides se poursuivent

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Lancée officiellement le vendredi 14 avril écoulé, l’opération d’enregistrement d’enfants sans acte de naissance, se poursuit depuis quelques jours à Franceville, la capitale provinciale du Haut-Ogooué (Sud-est), par la direction provinciale de l’Action sociale.

Depuis quelques jours, la direction provinciale de l’Action sociale est prise d’assaut par de nombreux riverains désireux de faire établir un acte de naissance à leurs enfants.

En effet, c’est suite au lancement du projet relatif à l’enregistrement des actes de naissance des enfants de peuple autochtone de la savane et de la forêt, en partenariat avec l’UNICEF, que la direction provinciale de l’Action sociale procède depuis quelques jours au recensement et à l’identification des enfants sans acte de naissance.

D’après le directeur provincial de l’Action sociale, Hugues Mouélé, c’est un projet qui touche en ce moment trois provinces, le Haut-Ogooué, le Woleu-Ntem et la Nyanga. Pour lui, ce projet découle d’une petite étude lancée par le ministère des Affaires sociales en 2014, après le constat selon lequel plus de 15 000 gabonais sont sans actes de naissance sur le territoire national.

«Ce projet est, en fait, un projet de l’Unicef dirigé principalement sur les peuples autochtones appelés autrement «Pygmée ou Babongo». Mais devant l’importance du nombre des gabonais concernés, la ministre des Affaires sociales, Prisca Koho Nlend, a jugé bon d’élargir le projet à d’autres peuples du Gabon notamment les bantou. Pour cette année, nous ciblons 1000 cas pour 2021. Ce projet concerne les enfants de 0 à 18 ans», a expliqué Hugues Mouélé.

Plusieurs partenaires interviennent dans ce processus d’établissement des actes naissance, notamment la direction provinciale de l’Action sociale qui collecte les données et fournit une fiche d’enquête sociale et une fiche d’identification.

Par la suite, les concernés sont dirigés vers un médecin pour l’établissement d’un certificat d’âge apparent. Ces trois documents sont ensuite déposés au tribunal, pour l’établissement des jugements supplétifs après enquête. Les mairies et les préfectures, pour leur part, se chargeront d’établir les actes de naissance.

Pour cette année, à cause des contraintes budgétaires, la direction provinciale de l’Action sociale a ciblé deux départements dans le Haut-Ogooué, notamment les départements de l’Ogooué-Létili (Boumango) et de la Mpassa (Franceville) et leurs environs.

On compte déjà 210 dossiers sélectionnés pour le compte de Boumango. Pour Franceville, l’enregistrement se poursuit jusqu’à la fin de cette semaine afin de recueillir un maximum de dossiers.

Une opération saluée par les populations, car elle va permette de donner une identité à plusieurs enfants qui, pour certains, pourront enfin se scolariser.

Zita Sonia Okassa

 

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