Haut-Ogooué

Franceville : Condamnés à perpétuité pour crime d’enlèvement ayant entraîné la mort d’une fillette de 21 mois

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Estimé Ngoussa et Valérie Allogo, tous de nationalité gabonaise, ont écopé, le lundi 27 juin écoulé à l’ouverture de la première session criminelle à Franceville, la capitale provinciale du Haut-Ogooué (Sud-est), d’une condamnation à perpétuité pour crime d’enlèvement et complicité d’enlèvement de mineur ayant entraîné la mort

Cette première session criminelle, qui se tiendra jusqu’au 08 juillet prochain, permettra d’examiner 24 affaires inscrites au role. Ce sont des cas de viols sur mineurs, 16 en tout, d’enlèvement de mineur ayant entraîné la mort, des vols aggravés, meurtre, tentative de meurtre, coups mortels.

A la barre, deux jeunes hommes, de nationalité gabonaise, le premier âgé de 22 ans, Estimé Ngoussa et le second, Valérie Allogo, âgé de 42 ans, placés sous mandat de dépôt le 29 janvier 2020 pour enlèvement et complicité d’enlèvement de mineur ayant entraîné la mort.

Les faits se sont déroulés le 23 janvier 2020 à Sucaf, à une quarantaine de kilomètres de Franceville. Aux environs de 19 heures, alors que l’enfant Grâce Daniella Matsemba, âgée de 21 mois, jouait avec d’autres enfants dans la cour voisine du domicile de ses parents, elle disparaissait sans laisser de trace. Informée de cette disparition, sa mère, Carmella Bisseyi, se rendait à la brigade de gendarmerie de ladite localité. Cette dernière interpellera plusieurs personnes, dont Ngoussa Estimé et Allogo Valérie, parce que plusieurs soupçons pesaient contre eux.

Auditionné à cet effet, Estimé Ngoussa déclarait avoir enlevé ledit enfant qu’il avait remis à Allogo Valérie, moyennant la somme de deux cents mille franc (200 000 f CFA). Interrogé à son tour, Valérie Allogo affirmait avoir reçu la proposition d’une somme de 500 000 F CFA en contrepartie d’un enfant et suite à cela, il contactait Estimé Ngoussa. Des recherches entreprises aboutissaient à la découverte du corps sans vie de Grace Daniella Matsemba dans le regard du château d’eau de Sucaf.

D’après les déclarations des accusés, avec la pression des habitants dudit lieu, qui se sont mis à rechercher activement l’enfant, Valérie Allogo abandonnait nuitamment l’enfant, qui fut retrouvé morte dans le regard du château d’eau après avoir été séquestré. Par ailleurs, en se défendant devant les magistrats instructeurs, Estimé Ngoussa, arguant qu’en enlevant la fillette il n’avait nullement envisagé sa mort.

S’appuyant sur les articles 28, 29 et 422 de la loi 42 2018 du 05 juillet 2019, portant code pénal, quiconque par fraude ou violence enlevé ou fait enlever des mineurs ou les entraîner, détourner ou déplacer des lieux où ils étaient mis outrepassé à la direction desquels ils étaient soumis ou confier est puni de la réclusion criminelle à perpétuité lorsque l’enlèvement a été suivi de la mort du mineur, la cour d’appel a condamné les prévenus à la réclusion criminelle à perpétuité.

Pour maître Agnama Eboumi, avocat des accusés, c’était une décision difficile, pour ces jeunes garçons qui sont encore à la fleur de l’âge et qui vont en prison pour le reste de leur vie. Ils vont certainement se promouvoir en cassation.

ZSO/AGP-Franceville

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