SportsActualité

Football : « Je ne réponds pas aux spéculations, je préfère m’attarder sur les faits et me concentrer à l’essentiel », Jean-Noël Amonome

0
Jean-Noël Amonome, gardien de but international gabonais.

C’est la réponse sèche envoyée par Jean-Noël Amonome, gardien de but international gabonais à ceux qui affirment qu’il manque de personnalité et de courage en sélection nationale. Dans cette interview accordée à notre rédaction, le sociétaire de Amazulu FC (Afrique du Sud), en manque de temps de jeu dans son club, a déjà des envies d’ailleurs, avec l’objectif de trouver une éclaircie en club. Comme la plupart de ses coéquipiers, il pense que mathématiquement les Panthères peuvent encore se qualifier pour le 3e tour du Mondial-2022. Lecture.

Agence gabonaise de presse (AGP) : Avant de débuter cet entretien que vous avez voulu bien accorder à notre rédaction, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Jean-Noël Amonome : « Merci pour l’intérêt accordé à ma personne. Pour répondre à cette question introductive, je suis Jean-Noël Amonome, j’ai 23 ans, je suis international gabonais, sociétaire du club sud-africain Amazulu FC, club évoluant au championnat de première division (Dstv Premier Soccer League : Ndlr). J’ai commencé ma carrière à Ndella Energie en D2. Ma carrière professionnelle débutera à Akanda FC sous les ordres du coach Kossi. Mais tout commencera réellement en 2014 avec le coach Thierry Mouyouma lorsqu’il va réussir à remonter le FC 105 dans l’élite. Ce dernier, à la recherche d’un gardien de but, va me confier à l’entraîneur des gardiens, Paulin Tokala, spécialiste du domaine. Deux ans après, je suis reparti à Akanda FC où je ne passerai que 6 mois avant de m’envoler pour l’Afrique du Sud pour grandir encore plus et monnayer mon talent ».

Revenons un peu sur le match du lundi 11 octobre dernier face à l’Angola où avez été aligné par Patrice Neveu. A quel moment vous avez su que vous débuteriez cette rencontre ?

« (Sourire). Le coach m’a annoncé la nouvelle la veille. Séance tenante, je lui ai dit que j’ai compris et que j’étais prêt. Il faut aussi dire que je n’étais pas surpris du choix du coach ».

Après votre premier match en mars dernier face à la RDC, avec zéro but encaissé dans un match capital, peut-on dire que Jean-Noël s’installe progressivement au poste de numéro 1?

« C’est vrai que je commence à prendre goût, mais tout dépendra de la volonté du sélectionneur Patrice Neveu et ses adjoints. Je joue mes matchs les uns après les autres en fonction des opportunités offertes ».

Deux matchs, deux clean sheets, est-ce le coup de chance du débutant qui vous sourit ?

« (Éclat de rire) Monsieur le journaliste, dame Chance n’accorde ses facteurs qu’aux esprits éveillés. Il a fallu déjà que je sois bon, pour que la chance m’accompagne ».

Avez-vous reçu des félicitations de votre club après le match face à l’Angola ?

« Mes dirigeants étaient très heureux de savoir que j’ai joué contre l’Angola tout comme le match du 25 mars 2021 face à la RDC. Ils sont très contents ».

Il ressort autour de la sélection nationale que vous manquez de courage et qu’à chaque fois qu’on vous désigne pour débuter un match, vous vous arrangez à trouver des justificatifs pour ne pas jouer. Que répond Jean-Noël à cela ?

« C’est archi faux. A ce jour, j’ai disputé deux matchs et, pas le moindre but encaissé. Pour le match contre la RDC, il fallait jouait la qualification. L’Angola, il fallait se relancer après une défaite. Ai-je manqué de courage ? je ne réponds pas aux spéculations, je préfère m’attarder sur les faits. S’il y a des faits, je vais répondre, mais comme il n’y a pas, je préfère continuer et me concentrer à l’essentiel ».

Troisième du groupe F avec 4 points. Le Gabon peut-il encore croire à une qualification au 3e tour des éliminatoires de la Coupe du Monde ?

« Mathématiquement c’est encore possible. Mais c’est un destin que nous ne tenons plus entre nos pieds. Pour passer, il faut que l’Egypte perde un match et que nous gagnons nos deux rencontres face à la Libye et l’Egypte ».

Vous êtes sociétaire d’Amazulu FC, et vous ne jouez pas assez en club. Pour un joueur qui veut s’installer dans la durée en sélection nationale, votre statut en club ne peut-il pas être un obstacle pour vous, au regard de la concurrence au poste de gardien en équipe nationale ?

« Pour un gardien compétiteur comme moi, ne pas jouer ça gêne des fois. Effectivement, ça peut avoir un incident sur ma carrière internationale. Pour vous rassurez, il y a un changement dans mon club. Mes conseils et agents recherchent d’autres clubs pour moi. L’avenir nous dira ».

Plusieurs supporters et observateurs souhaitent que vous gardiez désormais les cages des Panthères du Gabon. Que répondez-vous à toutes ces personnes qui croient en vous ?

« Je remercie toutes ces personnes qui pensent à moi. C’est touchant et considérant. Je vais continuer à travailler pour leur rendre cette confiance qu’ils placent en moi. Et puis, tout dépendra du sélectionneur national Patrice Neveu. C’est lui qui décide de qui joue ou pas. En effet, en sélection on établit une concurrence saine, loyale et le travail sera le seul révélateur ».

Thierry Mouyouma représente quoi pour vous ?

« J’ai beaucoup d’estime pour cet entraîneur qui a une forte personnalité. C’est grâce à lui que je suis devenu professionnel car, il a su me donner ma chance en faisant de moi le gardien du FC 105. Même si je ne suis plus au pays, lui également, nous gardons des bons rapports. C’est un aîné qui me conseille et m’encourage dans ce que je fais. Il me connaît très bien, il sait de quoi je suis capable. Avec lui, j’ai beaucoup appris et je continue d’apprendre avec lui ».

Votre mot de fin…

« C’était un plaisir de répondre à vos questions. J’espère que d’ici les mois à venir, tout ira mieux pour moi en sélection. Aussi, espère-t-on que le championnat va reprendre car, cela fait près de deux ans que nos frères qui évoluent localement ne travaillent pas et ne font pas ce qu’ils aiment. On espère que les autorités vont se pencher sur cette question et redémarrer le championnat, ça fera du bien à tout le monde ».

Entretien réalisé par Kennedy ONDO MBA

Une dizaine de filières en plus à l’ENAM pour la valorisation de la culture gabonaise

Article précédent

Ali Bongo Ondimba reçoit les lettres de créance de trois nouveaux ambassadeurs

Article suivant

Commentaires

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Plus dans Sports