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Flux financiers illicites : quid des fausses déclarations au Gabon?

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Le président de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite a ouvert ce jeudi 31 mars à Libreville, l’atelier national des flux financiers illicite axé sur l’étude des cas des fausses déclarations fiscales et commerciales au Gabon.

Organisé par la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLEI) avec l’appui de la CNUCED, conjointement avec les Nations-unies, cet atelier national sur l’évaluation des flux financiers illicite au Gabon vise à restituer les résultats provisoires de l’étude des cas sur les fausses déclarations dans l’opération du commerce international sur la période 2010-2020 au Gabon. Mais aussi, à renforcer les capacités des experts nationaux sur la mesure des flux financiers internationaux (FFI).

« Il s’agit de permettre aux responsables d’administrations et autres institutions concernées de s’approprier les méthodes et les outils développés par les agences dédiées, pour une évaluation rigoureuse de ces flux. Le défi à relever est important. Il est question de permettre d’une part une meilleure allocation des ressources générées par nos activités économiques, et d’autre part, une amélioration de la gouvernance mondiale« , a fait savoir le président de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite, Nestor Mbou.

Au regard de la persistance des flux financiers illicites, ces assises qui ouvrent une série d’autres rencontres, permettront aux Gabon d’avoir des approches méthodologiques pour mieux lutter contre ce phénomène.

Ainsi, avec le soutien technique des Nations-unies, ces assises vont également permettre d’étudier en profondeur les cas de fausses déclarations dans les secteurs du pétrole, des produits miniers, du bois et produits transformés, produits agricoles et de la pêche ainsi que des importations.

Le phénomène de fuite illicite des capitaux représente près de 3,7 % du Produit intérieur brut (PIB) du continent, soit une perte annuelle de 88,6 milliards de dollars, selon les experts. Cette fuite illicite est distinguée en quatre catégories d’activités génératrices de ces flux. Notamment les activités fiscales et commerciales ; la corruption ; les marchés illégaux et enfin les activités criminelles et trafics divers.

Pour le représentant des Nations-unies à cet atelier, Jean Aimé Christian Diwassa, ces flux sont équivalents à la somme de l’aide publique au développement et aux investissements directs étrangers que le continent reçoit chaque année.

L’atelier s’est ouvert en présence des partenaires de l’Union européenne, de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international et de la Banque africaine de développement. Il va s’achever le 1er avril prochain.

Florine Angue

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