Société & Culture

Fin Ramadan : L’Aïd el Fitr célébré ce dimanche !

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Le président du Conseil Supérieur des Affaires Islamiques du Gabon (CSAIG), l'imam Ismaël Océni Ossa, a fait un discours, ce samedi soir pour marquer la fin du jeûne du mois béni de ramadan 1441H/2020G. Il a annoncé que la fête de l'Aïd el-Fitr aura lieu ce dimanche, tout en demandant à la communauté musulmane du Gabon de la célébrer dans leurs demeures et ne pas excéder les 10 membres à la fois par respect des mesures gouvernementales. 

Comme pour le début du ramadan, c'est par l'observation lunaire, lors de la « Nuit du doute », que les instances représentatives de l'islam fixent la date de fin du mois de jeûne. Ainsi, les musulmans ont jeûné ce samedi le dernier jour de ramadan de l'an 1441 de l'hégire et vont donc célébrer le dimanche 24 mai 2020, l'Aïd el-Fitr, la fête de la rupture du jeûne qui marque la fin du mois sacré, après 30 jours de jeûne. 

Le président du Conseil Supérieur des Affaires Islamiques du Gabon (CSAIG), l'imam Ismaël Océni Ossa a annoncé avec une grande amertume et profonde tristesse le départ du jeûne du mois de ramadan. «Cet envoyé par Allah l'exalté vient de nous quitter, emportant avec lui nos actes dévotionnels, nos prières, nos jeûnes, nos veillées nocturnes, nos retraites spirituelles, nos lectures intégrales et répétitives du noble Coran, nos entraides multiformes. À cette amertume et tristesse se mélange tout de même une joie, découlant d'un sentiment du devoir bien accompli en toute obéissance à Allah, et en totale désobéissance à l'ennemi juré de l'homme Satan».

Réitérant qu'Allah recommande des rites post ramadan aux vertus diverses et variées, de surcroît très bénéfiques pour les êtres perfectibles. «Il nous recommande de le louanger dès ce soir ou demain à l'autre par des formules appropriées jusqu'à l'accomplissement de la prière rituelle circonstancielle. Aussi, nous recommande-t-il la Zakat el-Fitr ou l'aumône de la rupture du jeûne aux vertus purificatrices et ascensionnelles. Cette aumône légale alimentaire n'est valable que lorsqu'elle est prélevée avant la prière de la fête, aux profits des nécessiteux, des pauvres, afin de leur épargner la mendicité en ce jour festif. L'islam n'exclut pas sa remise aux familles non musulmanes», a-t-il expliqué. 

Compte tenu de la situation sanitaire due à la circulation du coronavirus, le président du Conseil Supérieur des Affaires Islamiques du Gabon (CSAIG), l'imam Ismaël Océni Ossa a exhorté les fidèles à accomplir la prière recommandée dans leurs demeures sans toutefois excéder les 10 membres à la fois par respect des mesures gouvernementales. 

«Cette prière rituelle ne pourra malheureusement s'effectuer dans nos mosquées qui les abritent habituellement, à cause de la noble guerre que mène la Nation contre cette redoutable pandémie aux conséquences incalculables. Que Dieu délivre l'humanité de ses griffes. Que vous soyez seuls, en famille, sédentaires ou voyageurs, petits ou grands, mâles ou femelles, accomplissez la dans vos demeures. Vérifiez en ce jour toutes les traditions prophétiques habituelles dans  la mesure du possible et du permis, tout en respectant scrupuleusement les mesures barrières salvatrices», a-t-il exhorté.  

Dans sa déclaration, l'instance religieuse a également rappelé la tradition prophétique divinement inspirée et ses recommandations. «Dès l'apparition de l'aube, prendre quelques dattes ou d'autres fruits en nombres impaires. Ne la négligeons pas. Ensuite, au lever du soleil de la longueur d'un ou de deux lances, cette noble tradition nous recommande de prendre le « Grand Bain ». De nous parer de nos plus beaux habits en vue d'accomplir la prière rituelle de la fête. Que les biens vêtus parmi vous vêtissent les moins vêtus pour la circonstance».

Disons que cette fête symbolise, pour les communautés musulmanes du monde entier, un grand moment de partage, de paix et de joie. La fête de l'Aïd el-Fitr est ainsi l'occasion, habituellement, de grands repas en famille, cadeaux, visites aux proches, etc. Lors de la célébration, les musulmans s'échangent aussi mutuellement le vœu d' « Aïd Moubarak », « bonne fête de l'Aïd » en français. Six jours de jeûne supplémentaires sont traditionnellement pratiqués après la « fête de la rupture » qu'est l'Aïd el-Fitr : « les six jours de chawwal », du nom du mois qui suit celui de ramadan dans le calendrier « hégirien » (nom du calendrier musulman).

Chancelle Biket Onanga

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