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Éthiopie : seize employés locaux de l’ONU détenus par les autorités

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Au moins une vingtaine d’employés éthiopiens d’agences des Nations unies ont été arrêtés à Addis-Abeba, indique ce mardi 9 novembre les autorités éthiopiennes, citées par Radio France Internationale. Selon l’ONU, six d’entre eux ont été libérés tandis que seize sont toujours en détention dans la capitale d’Éthiopie.

L’Ethiopie est en état d’urgence depuis une semaine et a appelé les populations à dénoncer les espions. C’est dans ce contexte que 22 employés locaux des Nations unies ont été interpellées ce mardi. Selon l’ONU, six d’entre eux ont été libérés tandis que seize sont toujours en détention.

Selon le porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric, qui s’est adressé à la presse ce mardi depuis le siège de l’ONU à New York, tous sont employés par les Nations unies, en poste à Addis-Abeba. Certains ont été appréhendés directement à leur domicile par la police éthiopienne ces derniers jours. Une équipe de l’ONU a pu leur rendre visite dans différents commissariats de la capitale.

L’organisation mondiale demande leur libération immédiate et sans condition. Des notes verbales ont été envoyées en ce sens au ministère éthiopien des Affaires étrangères. Des individus ont déjà été libérés, relate M. Dujarric cité par la radio française d’informations du monde.

Les raisons de ces arrestations ne sont pas toujours révélées. Ce que l’on sait en revanche, c’est que l’état d’urgence décrété la semaine dernière en Éthiopie permet aux forces de l’ordre d’appréhender des individus sans mandat d’arrêt. Depuis cette période, plusieurs vagues d’arrestations ont déjà été enregistrées visant principalement des personnes d’origine tigréenne.

Mais la détention de personnel onusien indique qu’un nouveau palier a été franchi. C’est la première fois que les autorités éthiopiennes arrêtent des fonctionnaires internationaux, même si l’on se souviendra qu’en septembre dernier, les autorités éthiopiennes avaient expulsé  sept responsables de l’ONU au motif qu’ils avaient gonflé des chiffres de victimes présumées, inventé des morts de famine et invité des rebelles armés dans des enceintes onusiennes protégées.

Lundi, la cheffe des affaires politiques des Nations unies, Rosemary DiCarlo, a déclaré que le risque d’une guerre civile généralisée en Éthiopie n’avait jamais été aussi réel qu’à l’heure actuelle.

Valerie EZEME MBO

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