Politique

Espace Schengen: Moukagni Iwangou prône le rétablissement du droit de visa du Gabon

0

Le président du parti d’opposition «l’Union et solidarité (US)», Jean De Dieu Moukagni Iwangou a lancé, le samedi 24 octobre écoulé à Libreville, un plaidoyer en faveur de la reprise du dialogue entre le Gabon et l’Union européenne (UE), pour un rétablissement du droit du visa du Gabon dans l’espace Schengen. Il justifie cette démarche intitulée «Plaidoyer de Libreville», par la tendance baissière de la pandémie du Covid-19 au Gabon.

Au mois de juin dernier, l’Union européenne avait décidé d’interdire le visa d’entrée dans l’espace Schengen à plusieurs pays dont le Gabon à cause de la propagation de la pandémie à Coronavirus. Cette situation avait amené le gouvernement gabonais à appliquer la réciprocité. Mais avec l’évolution des choses, l’US souhaite que le cas du Gabon soit reconsidéré.

Au cours d’une conférence de presse organisée à Libreville, le président de l’US a dit le bien-fondé de son plaidoyer en ce sens que le Gabon remplit désormais les conditions définies par l’Union européenne pour le rétablissement du visa de l’espace Schengen. Notamment le niveau en baisse de la pandémie du Covid-19.

«L’évolution épidémiologique du Gabon, à l’aune des statistiques dressées par l’organisation mondiale de la santé, nous a interpelé au regard des critères retenus par l’Union européenne dans le traitement du droit de visa aux différents Etats qui commercent avec elle. Lorsqu’on parcourt cette situation, notamment cette évolution épidémiologique de mars 2020 à la date de ce jour, on relève que la situation de contamination à la Covid-19, a évolué et culminé jusqu’au mois de juillet», a-t-il dit.

Ajoutant qu’«A compter de juillet qui a été le pic, les statistiques montrent une décrue progressive au point qu’à ce jour, nous sommes parvenus à des résultats totalement nobles. Le niveau de vitalité est nul désormais depuis le début du mois d’octobre et le nombre de contaminés est en dessous de 200. C’est une situation particulièrement encourageante. Et nous pensons que cette situation gagne à être portée sur la table de nos partenaires de l’Union européenne, pour voir si la situation du Gabon ne peut pas être effectivement actualisée». 

Pour Jean De Dieu Moukagni, il y a lieu pour le Gabon de sortir de la liste noire de l’Union européenne, vu que le pays répond désormais aux critères en matière de chiffres conditionnés par l’UE.

«La suspension du droit de visa est une décision qui appartient à un contexte, à une époque, à une date, à des états de service précis. L’Union européenne elle-même a conditionné l’actualisation, autrement dit, le retour au droit de visa, à partir des critères qui se définissent en termes simples qui disent qu’il faut que le pays demandeur justifie d’une situation épidémiologique de 16 cas pour 5000 habitants. Nous sommes exactement dans ce créneau là et nous pensons en toute humilité inviter à la fois le gouvernement gabonais au nom du principe de la réciprocité et les représentants de l’Union européenne à reprendre le dialogue sur la situation du Gabon», a-t-il fait savoir.

Et pour y arriver, l’US, par la voix de son président, invite le Gabon et l’UE à la reprise du dialogue en vue du rétablissement du visa au bénéfice et dans l’intérêt de deux peuples. Ce, pour consolider une tradition séculaire d’échange et de solidarité qui les a toujours liés. 

«La situation ne me semble pas avoir été portée à l’examen de nos partenaires européens. Et comme c’est un débat entre les Etats, notamment de coopération internationale, nous nous en remettons au gouvernement gabonais d’une part pour les efforts qui ont été déployés, et nous suggérons que les hautes parties contractantes se retrouvent autour de cette question», a-t-il insisté. 

S’exprimant sur les dangers du rétablissement du visa du Gabon au regard de la remontée de la pandémie dans les pays membres de l’UE, il dira qu’«il appartiendra à chaque Gabonais d’apprécier l’opportunité ou non d’aller en voyage sur le territoire de l’espace Schengen. Ce n’est pas un rétablissement qui conduira à l’usage de droit. A ce titre-là, j’aime bien rappeler qu’il n’y a jamais de péril démographique gabonais en Europe», a-t-il conclu.  

Stéphane NGUEMA    

 

Ali Bongo Ondimba instruit le Premier ministre de dialoguer avec les confessions religieuses 

Article précédent

Tchibanga: Reprise des activités judiciaires dans les tribunaux

Article suivant

Commentaires

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Plus dans Politique