Société & Culture

Égalité des genres au Gabon : les femmes chrétiennes sensibilisées sur les nouvelles lois adoptées

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Les femmes chrétiennes de la Mission évangélique vie abondante (M.E.V.A) de l’église la Gloire divine ont été sensibilisées le samedi 05 février écoulé à Angondjé (Nord de Libreville) sur les lois nouvellement adoptées portant élimination des violences faites aux femmes sous le thème «la femme chrétienne face aux implications des nouvelles dispositions légales sur l’égalité des genres au Gabon».

La Présidente du mouvement les filles de Sarah, Louise N’na, en collaboration avec Olga Lubanda, chrétienne et magistrat de formation lors d’une conférence se sont appropriées les modifications des dispositions intervenues dans le cadre de loi portant sur l’élimination des violences faites aux femmes, la loi modifiant le code pénal du 06/09/21 et la loi modifiant le code civil du 15/09/21.

«Il s’agit du mouvement des filles de Sarah qui est un mouvement qui appartient à l’église la Gloire divine. Nous avons estimé qu’en tant que magistrat et appartenant à ce mouvement, il était de bonne important d’entretenir nos sœurs sur les nouvelles dispositions légales s’agissant de l’égalité des genres au Gabon. Il était question de montrer les modifications du code civil et celui du code pénal, d’une part et d’autre part de parler de la loi portant élimination des violences faites aux femmes. Dans ce cas, nous avons montré que les femmes ont des droits bien que chrétiennes, elles sont d’abord citoyenne car elles bénéficient également d’une protection étatique à travers ces textes de loi. S’agissant des nouvelles dispositions, nous avons fait remarquer la suppression du devoir d’obéissance qui était uniquement imposé à la femme. Aujourd’hui, l’homme et la femme se doivent mutuellement le respect, les biens de la famille et la fidélité», a expliqué Olga Lubanda, magistrat

Avant d’ajouter qu’«En matière pénal, plusieurs mesures ont été prises au niveau judiciaire d’accélérer dans les procédures des femmes victimes de violence. Au niveau des enquêteurs, il est désormais interdit d’empêcher les procédures de prospérer, il y a des enquêteurs qui découragent les femmes victimes de violences à porter plainte. Ils pourront se voir condamner à des fortes peines d’amende. Au niveau du parquet, le procureur de la République a désigné des magistrats spécialement chargés de ces questions pour que ces affaires soient rapidement traitées. En matière judiciaire toujours, le procureur peut déjà prendre des mesures de protection lorsqu’une femme est victime de violence, notamment la délocalisation de la femme, donc du foyer, elle peut être temporairement accueillie dans un centre d’accueil par exemple».

Pour la révérende Louise N’na, il était très important d’édifier les femmes de son église et surtout les membres du mouvement les filles de Sarah sur la question. Pour qu’elles puissent connaître leurs droits de femme.

«Nous avons parlé de la femme chrétienne face aux nouvelles dispositions de la loi au niveau du Gabon. Nous avons tenté de répondre à certaines préoccupations par rapport à la femme chrétienne que nous sommes. Croyons que ces lois qui ont été mises en place sont là pour protéger la femme chrétienne et nous ne sommes pas en marge de la loi, de la société, nous sommes gabonaises et donc nous sommes obligées de respecter les lois qui ont été mises en vigueur. Et nous avons également parlé de la femme chrétienne au niveau du plan professionnel parce que nous avons aussi remarqué au niveau de la société que les femmes sont marginalisées, malgré leurs diplômes, parfois elles ne sont pas évaluées à leur juste valeur et donc nous avons voulu étayer aussi ce point de vue qui nous semble important. Nous voulons encourager les femmes chrétiennes à mettre en pratique ces nouvelles dispositions mises en place dans l’intérêt de la femme en général et nous voulons remercier ici les membres du gouvernement qui ont pris la décision de revoir la loi par rapport au code civil et le code pénal», a fait savoir Mme Louise N’na

Une initiative encensée par Jean Victor Didier N’na Johnson, président fondateur de l’église la Gloire Divine qui, selon lui, cette rencontre a été importante et qu’il fallait que tout le monde sache comment s’arrimer face aux nouvelles modifications des lois.

«Nous avons déjà organisé cette conférence dans le cadre du mouvement les filles de Sarah qui regroupe des femmes dans notre ministère et nous avons pensé que cette thématique pouvait être très intéressant afin de pouvoir participer nous aussi à la vulgarisation de cette nouvelle loi sur l’égalité des genres dans la nation. J’ai retenu le problème sur les violences faites aux femmes. La conférencière nous a très bien édifiés à ce sujet parce que nous constatons certaines pratiques que nous croyons être des pratiques normales qui sont en réalité des violences faites aux femmes comme cet exemple qui a été pris sur une femme qui devient veuve après la perte de son époux. Toutes ces choses qui sont souvent faites autour de nous, disons dans la communauté, que c’est justement pour préparer cette femme au veuvage ou à la séparation avec son mari, nous nous rendons compte que c’était des violences faites aux femmes et donc ça nous a édifié. L’église n’est pas hors de la société, et ça nous permet de vulgariser dans les différentes communautés et les différentes familles dans lesquelles nous vivons. Nous constatons que c’était très bien de faire cette rencontre ce matin. Cela nous permettra d’arrimer ces lois par rapport à ce que la bible nous dit. Il était important pour nous d’être enseignées, éclairées sur ces questions afin que nous à notre tour nous puissions transmettre le message»

JDMB

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