Education : la Conasysed appelle à un arrêt des cours dès ce lundi 8 février 2021

Le bureau de la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) lance un appel au corps enseignant à un arrêt des cours dès ce lundi 8 février sur toute l’étendue du territoire national, pour exiger la libération de l’enseignante Estelle Mengué Nteme, par ailleurs directrice de l’école communale de Nianame à Kango, à une centaine de kilomètres de Libreville. 

La convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed), dans un communiqué, a invité les acteurs de l’éducation à observer dès ce lundi un mouvement de grève par la suspension systématique des cours. Une méthode qu’elle juge efficace pour obtenir la libération de leur camarade Estelle Mengue Nteme, directrice de l’école communale de Nianame, qui est en détention à la prison de Libreville. Une détention qualifiée par la Conasysed d’abusive et arbitraire. 

«Cher collègues, chers enseignants, vous devriez-vous reconnaître dans la situation autrement difficile qui est celle que cette collègue vit actuellement à la prison centrale. C’est pourquoi au nom de la nécessaire unité de la solidarité qui doit toujours vérifier nos rangs, nous demandons, au nom du bureau national de la Conasysed, qu’un mouvement de protestation dès lundi soit signifié sur l’ensemble du territoire national, afin de marquer notre désapprobation face à cette détention», a fait savoir un membre de la Conasysed.

Déjà, lors d’un point de presse donné le lundi 2 février dernier, la Conasysed avait annoncé, dans un premier temps, qu’elle devait procéder à l’arrêt des cours le 8 février prochain si elle n’avait aucun retour satisfaisant. Une annonce qui n’a occasionné aucune suite favorable, d’où la décision de lancer dès ce lundi un mouvement de protestation. 

Le système éducatif gabonais est victime depuis quelques temps des pratiques contraires aux mœurs avec des exhibitions via les réseaux sociaux des élèves exposant leurs parties intimes au public. Sans oublier la Covid-19 qui impacte ce secteur depuis son entrée au Gabon, bientôt 1 an. Depuis lors, ce système éducatif est à la recherche d’une stabilité, introuvable jusqu’alors. 

Laïka Naëlle MAGOURA