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Nous mettons en lumière dans cette analyse la différence entre le Parti Démocratique Gabonais (PDG) et l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB), en tenant compte de leur identité, leur discours et leur vision stratégique.
Dans le paysage politique gabonais, deux visions s’opposent, chacune portant des messages, des valeurs et des stratégies bien distinctes. D’un côté, le Parti Démocratique Gabonais (PDG), emblème de la longévité, (de la stabilité) et de l’histoire, revendique un ancrage profond dans le passé et dans la fidélité à ses valeurs historiques. De l’autre, l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB), nouvelle force politique, prône l’inclusion, le développement partagé, et l’innovation pour bâtir un avenir plus juste et plus moderne.
Le PDG s’inscrit dans une logique de continuité. Son discours repose sur l’héritage, la souveraineté nationale, et la stabilité politique. Fidèle à ses réseaux et à ses traditions, il mise sur la force d’un parti solide, incarnant la gestion conservatrice et la gouvernance centralisée. Son objectif : assurer la paix sociale et la pérennité d’un pouvoir historique, en se basant sur la loyauté et la discipline interne.
De son côté, l’UDB se présente comme un véritable souffle nouveau, porteur d’une vision inclusive et participative. Elle refuse la fracture ou la marginalisation, préférant bâtir un pays où chaque citoyen, quelle que soit son origine, trouve sa place. Son discours, tourné vers le développement durable, la justice sociale, et la modernité, invite à une gouvernance ouverte et collaborative. Elle veut faire du Gabon un pays où la participation de tous devient la clé du progrès.
Ces deux visions traduisent en réalité deux philosophies : celle de la stabilité historique sans changement véritable, et celle du changement inclusif. La première privilégie la préservation des acquis, la seconde souhaite bâtir sur la base de la participation et de l’innovation.
Le choix qui s’offre aujourd’hui aux Gabonais n’est pas seulement une question d’alternance, mais une réflexion sur la manière dont ils veulent construire leur pays : veulent-ils continuer sur une voie stable mais conservatrice, ou privilégier une démarche de bâtir ensemble, en innovant et en rassemblant toutes les forces vives pour un avenir commun ?
Ce qui est certain, c’est que pour relever les défis du XXIe siècle — développement durable, justice sociale, gouvernance transparente — le Gabon doit pouvoir conjuguer ces deux visions. La stabilité, certes, mais aussi l’ouverture ; l’héritage, mais aussi la capacité à bâtir et à innover pour le futur. Car, au-delà des discours, c’est la capacité du pays à faire cohabiter ces deux visions qui déterminera sa voie vers un avenir équilibré, inclusif et prospère.
Par PETIT-LAMBERT OVONO, Conseiller Spécial du Président de la République, Chef du Département Politique et de l’évaluation des politiques publiques.
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