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Eau et électricité : des solutions urgentes pour Lambaréné, Mouila et Oyem

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Libreville, 22 nov. 2022 (AGP)- Le vice-Premier ministre, en charge de l’énergie, Alain-Claude Bilie-By-Nze a instruit les directeurs généraux de la SEEG et de la CNEE de trouver des solutions urgentes au manque d’eau et de l’électricité à Mouila, Oyem et surtout Lambaréné où les inondations ont noyé les installations électriques et de pompage d’eau, dont la centrale d’Atsié, dans le deuxième arrondissement, appelant par ailleurs à encadrer la vente d’eau illégale par des tiers.

Depuis la sortie de son lit, l’Ogooué qui traverse entre autres la ville de Lambaréné a noyé l’installation de la centrale de pompage d’Atsié à l’arrêt depuis le 14 novembre. Sur 6000 m3 de production d’eau à Lambaréné, le déficit créé est de 1500 m3. Deux camions sillonnent les quartiers du deuxième arrondissement, le plus grand de la ville qui abrite le quartier Isaac, sur la rive gauche du fleuve, pour distribuer de l’eau aux nécessiteux a indiqué le patron de la Société d’énergie et d’eau du Gabon.

Les installations de la centrale électrique ont subi le même sort et ne permettent pas une meilleure alimentation en fuel par camion, amenant la SEEG à délester le jour, privilégiant la nuit.

 Le déficit en eau et électricité à Lambaréné, Mouila et Oyem a amené le vice-Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze à s’entretenir avec le  Directeur général de ma SEEG Patrick Mayi et celui du Conseil national de l’eau et de l’électricité (CNEE), Vladimir Cédric Meyoua, pour trouver des solutions à court, moyen et long terme.

Alain-Claude Bilie-By-Nze s’est particulièrement intéressé au plan d’investissement de la SEEG dans ces trois villes où les délestages sont récurrents,  avant d’évoquer la vente d’eau par des tiers, qui procède illégalement à la distribution par camion dans des conditions d’hygiène douteuse.

Le VPM Bilie-By-Nze soucieux de la qualité du service de l’eau et de l’électricité.

« L’eau c’est la vie, l’eau c’est aussi la santé. L’accès à l’eau potable est devenu un problème à Lambaréné. Il ne faut pas qu’en plus de la difficulté liée à l’accès à leur maison il y ait des problèmes de santé liés à la consommation de l’eau non potable», a déclaré le vice-Premier ministre qui interrogeait par ailleurs l’origine, la qualité, les conditions de stockage et de distribution de cette eau vendue en cubitainers à Libreville. Il a rappelé au directeur de la SEEG à qui « l’État a concédé le service publique de l’eau ». Il a fait remarquer la spéculation autour de ce commerce illicite, appelant la SEEG à encadrer cette activité. En effet, alors que le mètre cube de l’eau est vendue par la SEEG à 500 F CFA, ces revendeurs spéculent jusqu’à plus de 100 fois le prix de l’eau, la vendant jusqu’à 40000 F le m3.

Dans les prochains jours, le directeur général de la SEEG présentera au vice-Premier ministre un plan d’investissement.  Une mission sur Lambaréné est prévue dans le même temps, alors que le VPM passera au Sénat le 25 novembre pour défendre le nouveau code de l’eau et de l’électricité.

La Société d’énergie et d’eau du Gabon fournit depuis plus de 60 ans des services de l’eau et de l’électricité. L’opérateur national est de nouveau détenu en majorité par l’État gabonais qui a résilié en février 2018 son contrat avec le français Veolia après 20 ans de concession. Depuis lors, le gouvernement s’est lancé le défi d’augmenter la production d’électricité à plus de 2800 GWh et celle de l’eau à 140 millions de m3. Plusieurs programmes sont en cours pour y arriver.

LPM-AGP

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