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District de Ndangui : « La jeune garde » au chevet des populations sinistrées

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Les jeunes cadres et natifs du district de Ndangui, regroupés au sein de l’association « La jeune garde », ont apporté leur soutien aux populations du district qui ont perdu leurs logements incendiées lors de l’opération de recensement de cette zone aurifère.

 

L’association « La jeune garde » a répondu aux cris de cœur lancés par leurs pères, mères, frères et sœurs de la zone aurifère de Ndangui. Une contrée située dans le département de Mulundu (Lassio-Sébé) dans l’Ogooué-Lolo. Ces jeunes natifs du district ne sont pas restés insensibles aux récents événements qui ont eu lieu dans cette localité, et qui ont vu plusieurs familles perdre des maisons, à la suite d’une opération de recensement et de déguerpissement des lieux opérée par les gens d’armes.

Les habitants ont accueilli avec beaucoup d’intérêt le geste effectué par leurs enfants, qui leur ont offert des vivres. « Merci d’avoir entendu nos cris de détresse. Nous sommes devenus des sans-abris dans notre propre village. Cette attention particulière à notre égard nous touche beaucoup. Vivement que cela se reproduise car il y a beaucoup à refaire ici à Ngangui. Nos vies ont été bouleversées à jamais. En attendant une prochaine reconstruction de nos maisons, ces vivres nous seront d’une grande nécessité », a indiqué le chef de village de Popa.

Pour le président de ladite association, cette visite rentre dans le cadre d’une action citoyenne et humanitaire. Et d’ajouter que d’autres actions similaires sont au programme des activités de la Jeune Garde.

La zone aurifère de Ndangui avait été découverte en 1962 par M. Alfonse Maboghan, chef de canton de Lassio-Sébé. La particularité de cette zone réside dans la diversité des communautés de la province installées en ce lieu. On y trouve des kota, saké, samaye, nzebi, adouma, awandji, tsogo, sango, punu, obamba. Ndangui est un village multiculturel où les communautés vivent en toute harmonie.

L’arrivée des forces armées gabonaises a causé un trouble dans la stabilisation du vivre-ensemble. Les populations disent avoir été maltraitées par les forces de sécurité venues pour une opération de recensement.

« Ils ont dans un premier temps dressé des tentes pour leur séjour. Le camp militaire s’est vite transformé en un camp de concentration, où les groupes armés ont semé la terreur au sein de la population composée de femmes, enfants et des personnes âgées. Et cela en toute impunité. On a été traités comme du bétail, subi les pires humiliations. Dès leur arrivée, les soldats ont d’abord saisi les armes des habitants. Les populations ont pacifiquement exécuté l’ordre des forces de l’ordre. Pendant deux jours et deux nuits en plein air, nous avons passé des nuits à la belle étoile côtoyant les moustiques, affrontant la fraîcheur en cette saison sèche qui bat son plein. Les maisons ont été incendiées, nous voilà dépouillés, avec nulle part où dormir. La raison de toute cette tragédie est le refus des populations de partir de cette zone ancestrale. Ivanhoé, une société d’extraction d’or qui a pour directeur d’exploitation William Okias, avait proposé 50 millions pour que les populations libèrent la zone. Une proposition refusée par celles-ci. Conséquence, nous avons été victimes d’un déguerpissement manu militari des populations de la zone aurifère et ont incendié nos maisons construites où la roche d’or a été découverte« , a témoigné un habitant du quartier Popa.

A titre de rappel, la zone aurifère de Ndangui héberge un regroupement de plusieurs villages où existent plusieurs auxiliaires de commandement. A une époque très récente, le comptoir d’achat-vente d’or fonctionnait grâce au travail du ministère des mines. Les populations vendaient leur minerai au gérant de l’économat qui procédait au troc en faisant une pesée de l’or. De plus, le ministère des mines avait établi des agents auxiliaires appelés gardes miniers, et dont la mission première était la surveillance stricte de la zone aurifère. Ces gardes miniers recevaient des sommes d’argent de la part du ministère des mines afin que ceux-ci puissent acheter l’or exploité artisanalement par les populations. Chaque fin du mois, un hélicoptère du ministère des Mines avec à son bord l’agent responsable de la zone aurifère venait récupérer tout le minerai obtenu par le gérant de l’épicerie et par les gardes miniers. Voilà comment le comptoir d’achat-vente d’or de Ndangui fonctionnait. Il n’y était nullement question d’une exploitation clandestine.

Marielle Ilambouandzi

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