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Des réactions après des sanctions graduelles de la cédéao contre la Guinée et le Mali

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LIBREVILLE, 24 septembre (AGP)- La Guinée sanctionnée, mais progressivement, et une délégation de chefs d’État de la sous-région envoyée au Mali.  Telles sont quelques grandes décisions du sommet extraordinaire de la Cédéao, tenu jeudi soir à New York, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU et qui ont suscité de nombreuses réactions notamment en Guinée.

Les chefs d’État de la Cédéao ont finalement décidé d’appliquer une batterie de sanctions contre la Guinée, avec notamment un gel des avoirs et une interdiction de voyager pour les responsables de la transition. Les réactions n’ont pas tardé à Conakry.

Le porte-parole du gouvernement de transition guinéen Ousmane Gaoual Diallo déplore que la Cédéao ait privilégié les sanctions sur une démarche d’accompagnement de la Guinée. « La transition guinéenne ne doit pas se discuter simplement sur sa durée, mais sur son contenu », a expliqué à RFI le ministre. Selon lui, il est essentiel de prendre le temps de régler le problème du fichier électoral guinéen avant d’aller aux élections.

« La Cédéao depuis septembre 2021 a été très tolérante. C’est pourquoi tout ce qui advient aujourd’hui au pays n’est que de la responsabilité et de la faute de la junte. Et ses sanctions qui viennent à un moment donné où il y a un manque criard de dialogue entre les différents acteurs, nous ne pouvons qu’encourager la junte à engager des discussions avec l’institution sous-régionale, mais aussi avec l’ensemble des forces vives dans un cadre franc, sincère, sous la supervision de la communauté internationale, afin d’éviter des prochaines sanctions à la Guinée.» a expliqué pour sa part Sekou Koundouno, un des responsables du mouvement d’opposition le Front national pour la défense de la Constitution(FNDC).

Le FNDC estime par ailleurs « qu’avant cette date, s’il y a une volonté politique affichée et une sincérité de la part de l’ensemble des acteurs, nous pouvons trouver des voies et moyens à nos problèmes ». Mais le temps presse, insiste Sekou Koundouno. « Il ne faudrait pas que la junte attende jusqu’à l’orée de la date fatidique du 22 octobre pour engager des discussions, chose qui pourrait être fatale pour nos concitoyens qui vivent dans une pauvreté systématique. »

Quant au Mali, une marge de manœuvre a également été laissée, particulièrement pour la médiation du Togo, qui selon une bonne source a les faveurs de toutes les parties. Bien qu’au sein de la délégation ivoirienne, on indique que des mesures bilatérales pourraient être prises à l’avenir, notamment sur la fourniture en électricité, si le Mali persistait à garder ses soldats en prison.

DT/VEM/ (RFI)

Valerie EZEME MBO

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