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Crise diplomatique entre la Guinée-Equatoriale, le Royaume-Uni et la France

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La Guinée-équatoriale a fermé sa représentation diplomatique au Royaume-Uni en réponse aux sanctions de ce pays contre son vice-président. Trois jours après, ce pays d’Afrique centrale affirme que la France a tenté de porter atteinte à sa sécurité à travers l’atterrissage d’un hélicoptère de l’armée française à Bata, en violation des règles de l’aviation. L’armée française dément et parle de fausse accusation.

La Guinée-Equatoriale en crise diplomatique avec le Royaume-Uni et la France. C’est le cas de le dire, au regard des tensions diplomatiques observées depuis le lundi 26 juillet, date de fermeture de l’ambassade de Guinée-Equatoriale à Londres.

En effet, la semaine dernière, la Grande Bretagne a imposé le gel des avoirs et une interdiction de voyager au vice-président équato-guinéen, Teodorin Obiang Mangue, l’accusant d’avoir utilisé l’argent public pour financer un train de vie somptueux. Cela comprenait la dépense d’un demi-milliard de dollars (500 millions de FCFA environ) pour acheter des manoirs dans le monde entier, un jet privé et des souvenirs de la pop star Michael Jackson, indique « BBC ».

Ce mercredi 28 juillet 2021, la justice française a définitivement condamné le vice-président Teodorin Obiang Mangue dans une affaire de biens mal acquis pour avoir blanchi près de 150 millions d’euros (environ 98 milliards 500 millions FCFA) en France. Le même jour, un hélicoptère léger de l’armée française de type Fennec atterrit à Bata, la deuxième ville de Guinée équatoriale. Les autorités accusent la France de porter atteinte à la sûreté de leur pays et décident d’immobiliser l’appareil. Les six militaires français à bord sont arrêtés.

De l’avis de certains observateurs, les réactions de la partie équato-guinéenne ont un lien avec les sanctions judiciaires contre son vice-président. En effet, les autorités équatoguinéenes digèreraient très mal des sanctions contre le fils du président, provoquant ainsi d’une part la fermeture de leur représentation diplomatique au Royaume-Uni, ainsi que l’accusation d’autre part d’ »une prétendue » atteinte à la sureté de ce pays.

C’est que laisse entendre RFI qui cite le chef de l’État-major de l’armée de l’air de Guinée équatoriale, qui s’est exprimé à la télévision d’Etat : « Ils prétendent avoir une autorisation annuelle pour se poser à Bata, mais après vérifications, l’immatriculation de l’appareil ne correspond pas. Il s’agit d’une infraction grave aux règles de l’aviation. Nous pouvons dire que c’est une atteinte à la sécurité de l’État, car c’est un appareil militaire ».

Côté français, la raison de cet atterrissage est dû à un manque de carburant lors d’une mission entre Douala et Libreville. Le colonel Pascal Lanni, porte-parole du chef d’Etat-major des armées françaises a déclaré à RFI que la version équato-guinéene est fausse : « Cette information est totalement infondée, puisqu’il s’agissait d’une mission logistique. L’hélicoptère n’est pas armé, les gens qui sont à bord de l’hélicoptère ne sont pas armés. C’était simplement un besoin de refaire le plein de carburant de l’hélicoptère ».

La situation n’est d’ailleurs pas inédite d’après lui, poursuit RFI : « On a régulièrement des difficultés avec les autorités de Guinée équatoriale lors des transits logistiques entre Douala et Libreville. Ce n’est pas la première fois que ça arrive et donc cela ne suscite pas d’inquiétude particulière de notre côté, et je pense qu’on va rapidement trouver une solution ». Les six militaires français retenus à l’aéroport de Bata sont en lien avec l’ambassade de France en Guinée-équatoriale qui traite désormais cette affaire, a  conclu la radio internationale française.

Cette tension diplomatique entre la Guinée-Equatoriale et la France fait craindre la fermeture de l’ambassade de Guinée-Equatoriale, cette fois en France.

 

Valerie EZEME MBO

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