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Crise anglophone/Le Cameroun n’a « jamais appelé » le Canada en facilitateur

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La ministre canadienne des affaires étrangères.

Libreville, le 24 janvier 2023 (AGP)- Le gouvernement camerounais a déclaré lundi qu’il n’avait demandé à aucun pays de servir de médiateur dans son conflit avec les séparatistes anglophones.

Le 21 janvier dernier, la ministre des Affaires étrangères du Canada, Mélanie Joly, a annoncé un processus de paix visant à résoudre la crise anglophone dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun. Elle a ajouté que le Canada a accepté de jouer un rôle de facilitateur dans un processus de paix entre les autorités camerounaises et certaines factions séparatistes dans les régions anglophones.

Le communiqué indique que « les parties à cet accord sont la République du Cameroun, le Conseil de gouvernement de l’Ambazonie et les Forces de défense de l’Ambazonie, le Mouvement populaire de libération de l’Afrique et les Forces de défense du Sud-Cameroun, le gouvernement intérimaire, ainsi que l’Équipe de coalition de l’Ambazonie ».

Le bureau de la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a soutenu avoir déjà tenu trois réunions au Canada avec des représentants du gouvernement du Cameroun.

«Nous sommes en contact avec les parties et notre précédent communiqué tient toujours», a écrit le porte-parole de la ministre, Adrien Blanchard, cité par de nombreuses sources médiatiques.

Pourtant, ‘’Cameroon Tribune’’, un journal camerounais affilié à l’État, a indiqué que le gouvernement n’avait mandaté « aucun médiateur externe » pour les négociations visant à mettre un terme au conflit.

Le journal a cité un communiqué de presse signé par le ministre des Communications du pays, René Sadi, qui a déclaré que le Cameroun «n’a confié à aucun pays étranger ou entité extérieure un rôle de médiateur ou de facilitateur pour régler la crise».

Pour rappel, près de 800 mille personnes ont été déplacées dans le pays en raison du conflit qui concerne la façon dont la région occidentale du pays, largement anglophone, devrait être gouvernée.

Le conflit a tué plus de 6 mille personnes depuis 2017 et laissé 600 mille enfants sans accès complet à l’éducation.

AL/VEM/FE (Source : radio.canada)

Valerie EZEME MBO

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